L'Art Déco au top

Paris demeure la capitale incontestée de l'Art Déco. Les objets des années 1920-40 atteignent des prix très, très élevés à condition d'être de qualité et signés. Exemple avec cette vente proposée par un des plus grands spécialistes mondiaux, Jean-Marcel Camard.

Les marchands d'objets d'art décoratif des années 1920-1940 pensaient qu'avec la crise, le marché devenu prohibitif allait logiquement se retourner. Tout juste s'est il stabilisé pour les pièces de bonne tenue ? il s'est effectivement dégradé pour le tout venant ? mais il n'a cessé de grimper pour les meubles d'exception. En pleine tourmente financière, en février 2009, la vente Bergé-Saint Laurent consacrait quelques records du genre, notamment un "fauteuil aux dragons" d'Eileen Gray adjugé 21.905.000 euros à la galeriste parisienne Cheska Vallois !

Il se trouve que l'Art Déco reste très prisé, notamment des grandes fortunes américaines, qui meublent ainsi leurs immenses demeures. Ainsi le multimilliardaire Leon Black n'hésite pas à signer des chèques faramineux pour l'acquisition d'une simple lampe ou d'un rare tabouret. Ces pièces uniques se (re)trouvent principalement à Paris, là où se (re)groupent les meilleurs marchands et les plus grands experts et, surtout, là où l'on (re)trouve encore dans plusieurs appartements d'époque, du mobilier conçu par les designers d'alors. Là où notamment, la société de ventes familiale Camard, via son passionné patron Jean-Marcel, arrive à dénicher des objets d'exception, organisant plusieurs fois l'an des vacations dédiées de très haute tenue, accompagnées de catalogues qui font référence.

Ce sera encore le cas le 31 mars à Drouot où une centaine de lots haut de gamme seront proposés à des enchérisseurs fortunés. Parmi les signatures les plus renommées de cet art aux formes épurées, utilisant des matériaux nobles, celles de Jacques Emile Ruhlmann. De cet artiste, une sobre applique lumineuse en bronze argenté et son cadre à large moulure est estimée 20.000 euros, une simple bibliothèque en chêne teinté 50.000 euros, une élégante lampe de de bureau à fût en ébène de macassar 80.000 euros, une paire de fauteuils crapaud recouvert de velours de soie or 90.000 euros, une épurée planche à dessin en bois à laque souligné d'un jonc arrondi et sa lampe 150.000 euros.

Autre griffe onéreuse, Pierre Chareau, ici avec, notamment, une lampe "Fleur" qui devrait partir aux environs de 12.000 euros ou une paire de fauteuils en palissandre de Rio autour de 130.000 euros. Quant aux deux vedettes de la vacation, une table en bronze à patine noire nuancée de vert aux oiseaux stylisés, par Armand Albert Rateau et une rare lampe de table à fût d'Eileen Gray, elles pourraient atteindre respectivement 250.000 et 150.000 euros.

La deuxième partie de la vente concerne des pièces plus récentes, en particulier des meubles design, dont une chaise longue 1992 de Ron Arad (100.000 euros), un sofa en treillis de métal de Shiro Kuramata (40.000 euros) ou un fauteuil en amas de tiges d'aluminium argenté (30.000 euros). Les moins fortunés se reporteront sur la verrerie contemporaine, une sculpture en verre noir de Cristiano Bianchin (12.000 euros), une sculpture en verre épais rouge de Laura Diaz de Santillana (10.000 euros) ou une théière de Richard Marquis de 1991 (3.000 euros).

- 31 mars, 14h30, Drouot Richelieu à Paris, salles 5 et 6, renseignements: www.camardetassocies.com

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