Salade de technologies

Par Olivier Provost, rédacteur en chef de La Tribune, en charge du site Internet latribune.fr..

Vu de loin, le tableau de la "high-tech", le monde des hautes technologies, paraît limpide : le roi des logiciels s'appelle Microsoft, le champion de l'Internet a pour nom Google et la star des téléphones intelligents, les "smartphones" ainsi que des baladeurs, c'est incontestablement Apple.
Mais en le regardant de plus près, on constate que les frontières se brouillent de plus en plus. Microsoft, malgré un trésor de guerre de plusieurs milliards, commence à se dire que son modèle fondé sur la vente de logiciels risque de s'effriter, concurrencé par la possibilité de trouver, souvent gratuitement ou sous forme de services d'abonnement, des offres quasi équivalentes sur le Web.
Du coup, le voilà qui veut surfer sur la vague Internet et s'allie pour cela avec Yahoo après avoir tenté en vain de le racheter. Google se lance pour sa part dans la téléphonie et développe dans ce but des systèmes d'exploitation pour portables, faisant ainsi un pas de plus vers les logiciels. Quant à Apple, il joue dans presque toutes les cours, des produits aux systèmes, des offres propriétaires aux formules plus ouvertes, avec un génie marketing encensé sur toute la planète.
L'iPhone est en train de devenir incontournable de New York à Paris. L'iPod a supplanté tous les autres baladeurs. Il permet à la plate-forme de musique payante iTunes de résister face au téléchargement gratuit sur Internet. La firme à la pomme s'offre même le luxe de demander au patron de Google de quitter son conseil d'administration en raison du risque croissant de conflit d'intérêts, reprochant au plus grand moteur de recherche sur Internet de venir marcher sur ses plates-bandes et celles de son iPhone.
Du coup, le paysage de la high-tech est aussi en train de se brouiller en termes d'image. Microsoft apparaissait souvent comme la pieuvre, soupçonnée d'abuser de son omniprésence (subissant du coup des amendes record). Google, lui, était vu comme l'enfant prodige du Web, le symbole des petits jeunes qui ont réussi au-delà des espérances... mais leur archidomination sur la Toile commence à inquiéter.
Quant à Apple, il bénéficiait jusqu'à maintenant d'une incroyable cote d'amour, chacune de ses annonces étant attendue avec ferveur par ses fans. Mais sa volonté de contrôler son image et ses produits suscite aussi des critiques croissantes. Il va falloir attendre d'y voir plus clair avant de décerner le titre de champion de la high-tech et la médaille du « nice guy », le gentil du secteur.

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Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Un petit compte rendu... Serait-ce le stagiaire qui l'a écrit et qui l'a signé "rédacteur en chef" ? Car j'ai du mal à croire qu'un rédac' en chef ait pu écrire ceci et l'appeller "article"...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les affaires sont les affaires, et s'il doit y avoir un pigeon, c'est le client ! C'est la même musique partout !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Carton rouge à LA TRIBUNE. Je suis un actionnaire de longue date de la société Netgem. Je connais bien tous ses produits, son marché, le potentiel énorme qu'elle s'apprète à exploiter. Elle fournit la Box-TV du fournisseur d'accès SFR. (en fait Net...

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