Fret SNCF : du plan de restructuration au plan de développement

On nous avait prédit du sang sur les murs, des centaines voire des milliers de suppressions de postes lors de l'annonce du plan fret de la SNCF, un énième plan censé sauver cette branche structurellement déficitaire. Des grèves dures devaient s'en suivre. Résultat : un plan non de restructuration mais de développement : sept milliards d'euros promis par l'Etat pour relancer le fret en France avec ses fameuses autoroutes ferroviaires sur le modèle du Luxembourg - Perpignan qui est parait-il un succès, sept milliards auxquels la SNCF en rajoute un pour adapter son organisation et son matériel à cette ambition de transport de marchandises dans l'Hexagone plus "vert" que les camions sur les routes. Pourquoi un tel revirement ? Parce qu'il n'y a pas d'autre choix. cela fait des années que la SNCF essaie d'adapter son activité "fret". Jusque là en vain. Il lui fallait un électrochoc. La direction et le gouvernement ont décidé d'en donner un positif. L'autre solution consistait à renoncer et à confier cette activité au privé. Mais le renoncement du grand concurrent Veolia (activité fret ferroviaire reprise par Eurotunnel... et la SNCF) a montré que cette solution du "non publique" n'était pas viable. Ou alors en laissant le champ libre aux concurrents étrangers comme la Deutsche Bahn. Pas vraiment enthousiasmant. Mais la SNCF va maintenant devoir prouver qu'elle saura saisir cette nouvelle (et ultime) opportunité.

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