A bâtons rompus avec Benoît Lelievre (Philips Consumer Lifestyle)

Benoît Lelievre est directeur général de Philips Consumer Lifestyle France. Au cours du premier trimestre fiscal, la maison mère a accusé un repli de 17% de son chiffre d'affaires à 5,1 milliards d'euros. Si Philips a perdu 57 millions d'euros, les investisseurs ont toutefois été impressionnés par sa capacité à générer du cash. De fait, Philips semble en phase de délivrer une économie de 500 millions d'euros sur le deuxième semestre 2009.    

 

Vous venez de lancer la gamme Cinema 21 :9 au Festival de Cannes. Combien comptez-vous vendre cette année de ce produit destiné aux cinéphiles ?

C'est difficile à prédire mais nous tablons sur 5000 unités.

 Est-ce que ce type d'écran s'inscrit dans la nouvelle stratégie de Philips ?

Ce n'est pas un produit discriminant. Nous nous adressons à un public suffisamment large. Pour les professionnels, c'est un nouveau standard tandis que pour les utilisateurs, c'est une nouvelle télévision. Nous ne nous inscrivons pas dans la problématique des standards mais nous proposons une image un peu plus grande et la possibilité d'avoir une expérience de cinéma.

 Aujourd'hui, Philips est composé de trois grandes divisions : santé, éclairage et lifestyle. Vous êtes responsable de la branche lifestyle en France. Comment positionnez-vous votre marque et vos produits ?

Pour la marque, nous sommes certainement le flagship car nous vendons des millions de produits tous les ans et nous établissons la valeur de la marque auprès des consommateurs. Nous devons avoir une communication et des promesses à la hauteur du positionnement de la marque Philips. On a des exigences. On doit avoir une gamme assez large avec des produits qui ne soient pas seulement élitistes. Nous cherchons à toucher 80% de la population. Le positionnement de la marque c'est aussi le sens et la simplicité. Nous évitons de faire de l'innovation pour l'innovation. Nous essayons de répondre à des besoins en imaginant des produits simples à utiliser.

 Le design est-il important ?

Tout à fait. Nous avons une équipe de 400 designers. Ils travaillent pour nous mais aussi pour des sociétés partenaires, notamment dans l'alimentaire.

Comment avez-vous géré le rapatriement de 2,7 millions de cafetières qui risquaient d'exploser ?

Nous essayons de faire des produits de bonne qualité et de suivre leur utilisation. Les quelques problèmes que nous avons pu rencontrer sur les cafetières étaient dus au calcaire qui se forme à l'intérieur de la machine. S'il faut enlever le calcaire d'un fer à repasser, il faut aussi l'enlever d'une cafetière. Souvent, il s'agit d'une mauvaise utilisation. Il nous faut donc éduquer le consommateur et lui expliquer comment on entretient un produit. Cela dit, nous avons assumé nos responsabilités alors que le risque était limité

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