Le principe des vases communicants

Les marchés ne cessent de monter. Et, comme le précisait la une de La Tribune mardi, tout s'envole. Faut-il voir dans cette euphorie une anticipation de la fin du marasme ? Certainement une anticipation mais la perception, plus tard, de la réalité de la situation économique, risque d'être cruelle.  Il semble que les marchés soient tout simplement influencés par un phénomène classique de  vases communicants. Les banques centrales ont déversé des liquidités,  à tort ou à raison ; avec leurs mesures non conventionnelles d'assouplissement quantitatif, elles ont créé de la monnaie de singe contenu une partie des risques systèmiques.  Quant aux gouvernements, ils ont transformé des dettes privées en dettes publiques, libérant ainsi des munitions, non pour l'économie réelle mais pour les actifs financiers. Les quelques graphes qui suivent, tirés d'une étude de Morgan Stanley, donnent une idée de la situation.

 




S'il est trop tôt pour évoquer la fin de politiques monétaires dignes de républiques bananières l'arrêt des mesures d'assouplissement quantitatif, l'évolution des bilans des banques centrales pourrait donner une idée de la santé de l'économie mondiale.  En effet, une diminution des réserves indiquerait que les banques commerciales ont trouvé des emplois plus rémunérateurs pour leurs ressources que le parking des fonds à la banque centrale. Il n'est pas sûr que cela soit apprécié par les marchés.

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