Jean-Pierre Vuillerme (directeur sécurité de Michelin) part à la retraite

Ce généraliste de la sûreté sera remplacé par le général Bernard Fesquet, ancien adjoint au directeur technique de la DGSE, qui gère notamment les écoutes et la surveillance des réseaux informatiques. Un choix déterminé par la crainte de pénétration des S.I. de Michelin.

C'est un « cador » de l'intelligence économique qui prend sa retraite fin 2009. Jean-Pierre Vuillerme, 64 ans aujourd'hui, va quitter Michelin où il était entré en 1972, et où il exerçait, dans une discrétion qui l'honore, les fonctions officielles de patron de la sûreté - il était membre du Club des dirigeants de la sécurité d'entreprise.

En fait, il avait la main sur tout ce qui concernait la sécurité, mais aussi la recherche et la synthèse d'informations. Cette position est suffisamment rare dans les grandes entreprises françaises pour le noter. De plus, Jean-Pierre Vuillerme avait l' « oreille » des dirigeants de Michelin. Cette proximité permettait d'intégrer son avis éclairé dans la stratégie globale du groupe de pneumatique, devenu leader mondial, depuis son fief de Clermont-Ferrand. Jean-Pierre Vuillerme a participé à cette aventure.

Jean-Pierre Vuillerme va être remplacé par le général Bernard Fesquet, un ancien responsable de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Michelin nous a confirmé officiellement ce choix, signalé par la lettre d'information Intelligence on line datée du 4 juin. Une porte-parole de Michelin nous précise que le général Fesquet rejoindra Michelin le 1° septembre 2009, comme "responsable du service sécurité" du groupe de pneumatiques. Jean-Pierre Vuillerme quittera effectivement Bibendum le 31 décembre 2009.

Le choix du général Fesquet, 50 ans, adjoint au Directeur technique à la DGSE, le service qui gère notamment les écoutes, la surveillance et la protection des réseaux informatiques, résulte d'une analyse des menaces menée par Michelin. Il y a dix ans, le groupe était régulièrement attaqué. Et puis, récemment, plus rien. Plutôt que de se satisfaire de la découverte de la  tranquillité, les responsables de Michelin en ont déduit que les attaques devenaient plus invisibles. En clair, elles devaient passer par des tentatives de pénétration des systèmes d'information du groupe. Conclusion , pour remplacer le généraliste Vuillerme, il fallait un vrai connaisseur de la protection des réseaux informatiques. D'où le choix du général Fesquet.

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