« Les besoins de transformation digitale sont désormais portés par les métiers »

Alors que la transformation numérique des entreprises est devenue incontournable, comment l’arrivée de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle rentre-t-elle dans l’équation ? Les réponses de Pascal Diogo, Président-Fondateur d’ACTIVUS Group, ESN et éditeur de logiciels.

Le grand défi des entreprises n'est-il pas de faire passer la transformation numérique par les métiers ?

Aujourd'hui, on observe une inversion des rôles et des responsabilités. Auparavant, c'était la DSI qui portait la transformation numérique. Mais avec l'arrivée des nouvelles technologies comme l'intelligence artificielle (IA), ce sont désormais les métiers qui portent les besoins de transformation digitale. Il s'agit d'optimiser les process, de mieux les piloter, et de rendre l'entreprise plus efficace par rapport à ses concurrents. De notre côté, chez ACTIVUS Group Group, nous intervenons aussi bien auprès des métiers en tant que conseil sur la conduite du changement, qu'au niveau de la DSI pour la mise en œuvre.

Comment intégrez-vous l'intelligence artificielle dans vos pratiques ?

Sur ce sujet, nous sommes des précurseurs puisque cela fait 8 ans que nous travaillons dans le domaine de l'intelligence artificielle. Nous avons développé un outil qui répond au nom de « Digibrain ». Il s'agit d'une plateforme de génération d'applications métiers à base d'IA issue de partenariats avec des laboratoires de recherche. Dans notre approche, l'IA va créer de la valeur dans la façon dont la donnée et l'information vont permettre aux métiers d'améliorer leurs performances futures. Elle va donc accélérer la capacité de nos systèmes informatiques à prédire et à prévoir le fonctionnement optimal de l'entreprise et des métiers.

On est donc au cœur de l'analyse prédictive...

Totalement. L'usage d'un tel système est en train de se démocratiser. Il peut être utilisé dans les métiers de la gestion des bâtiments pour en optimiser la décarbonation ou bien encore des datacenters pour rationaliser leur consommation énergétique. On peut également prendre comme exemple la prédiction des pannes afin d'anticiper le remplacement d'un élément d'une chaîne de production. Mais c'est aussi d'être en capacité de prédire des difficultés touchant l'être humain (comme des conflits). L'IA peut détecter des signaux faibles peu identifiables tant par l'homme que par les organisations.

Le low code/no code est également un moyen d'acculturer les métiers au numérique. Est-ce une voie que vous avez empruntée ?

La genèse de la plateforme « Digibrain » était d'être capable de proposer aux métiers une solution leur permettant de configurer une intelligence artificielle avec un outil informatique sans code. Cela est rendu possible via l'utilisation d'une interface graphique entre la machine et l'être humain. Celle-ci permet de modéliser les organisations du point de vue des données qu'elles manipulent et de représenter les interactions qui existent entre ces dernières de manière dynamique.

Quelles vont être les suites pour votre entreprise ?

Nous ambitionnons de nous développer à l'international en déployant notre plateforme « Digibrain » en Europe avec des partenaires industriels. Dans les trois prochaines années, nous allons également renforcer la capacité de nos produits à proposer aux utilisateurs des actions qui vont leur permettre d'améliorer leur process. Durant ce laps de temps, nous allons donc tripler nos activités dans l'IA et la gestion des assets.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.