Les pièces de monnaie en argent se revendent... à prix d'or

Alors qu'une nouvelle pièce de 1.000 euros en or s'est arrachée en à peine quelques heures, les pièces en argent suscitent moins d'engouement. À tort.
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Ruée vers l'or le week-end dernier au siège de la Monnaie de Paris. Des dizaines d'épargnants ont dû patienter des heures avant de pouvoir décrocher le Graal : une pièce en or de 1.000 euros, frappée à 10.000 exemplaires, à l'effigie du demi-dieu Hercule. Normal, le cours du précieux métal s'est envolé à 1.460 dollars l'once et a presque quintuplé en dix ans. Ce que l'on sait moins, c'est que l'argent a fait mieux ! Sur la même période, son prix a été multiplié par 8, passant de 5 à 41 dollars l'once (voir illustration). Pour autant, cette flambée n'a pas encore soulevé les foules. « Ils sont encore rares à savoir que l'argent rapporte », concède un guichetier rue Vivienne, à Paris.

Il est peut-être temps de vider ses bas de laine. Car les vieilles pièces d'argent reçues en héritage ou bien oubliées au fond d'une vieille boîte peuvent rapporter gros. Ainsi, la célèbre « Semeuse » de 5 francs frappée entre 1959 et 1969 contient 10,02 grammes d'argent et vaut un peu plus de 9 euros. Les plus chères sont, une fois encore, les pièces « Hercule ». Celle de 50 francs vaut jusqu'à 24,73 euros, soit un peu plus de trois fois sa valeur faciale convertie en euros !

En tout, 195 millions de pièces 5 francs « Semeuse » et 46 millions de pièces de 50 francs ont été frappées. Toutefois, « impossible de savoir combien restent en circulation », indique un numismate de la rue Richelieu à Paris. « Au début des années 1980, quand on a cessé d'incorporer de l'argent dans l'alliage des pièces, on voyait arriver des sacs entiers de pièces de 5 francs », se souvient le propriétaire d'un bureau de change. Comme elles sont trop répandues, leur valeur de collection est en revanche quasi nulle.

Taxe de 8 % sur la vente

Pour empocher ses plus-values, direction les bijoutiers, les bureaux de change et les comptoirs numismatiques. Il faudra s'acquitter d'une taxe de 8 % sur le montant total de la vente. À moins de justifier d'une facture d'achat nominative, auquel cas on peut opter pour le prélèvement libératoire forfaitaire sur les plus-values (31,3 %). Bon à savoir : le montant imposable s'allège de 10 % par an dès la troisième année de détention, et disparaît totalement au bout de douze ans.

Ceux qui n'ont rien trouvé au fond de leurs tiroirs pourront se consoler en achetant la pièce de 100 euros en argent « Hercule », éditée à 50.000 exemplaires. Elle est encore disponible en pré-réservation sur le site de la Monnaie de Paris et dans certains bureaux de Poste.

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