Se revendiquant avant-gardiste dans sa gestion durable et responsable des ressources, Brest se construit « en ville résiliente au climat et inclusive ». La métropole a récemment poussé son action de lutte contre la précarité énergétique dans trois zones prioritaires pour ce qui est du renouvellement urbain, dans le cadre du projet européen Climate Active Neighbourhoods pour lequel elle avait été sélectionnée en 2016. Objectif, en plus de sensibiliser les habitants : réduire l'empreinte énergétique des trois quartiers par l'installation d'équipements pour baisser la pression au robinet, éviter les déperditions de chaleur dans les logements ou réduire la consommation du réfrigérateur.
Trois ans plus tard, ils affichent une économie de plus de 12 700 m3 d'eau et 154 822 kWh d'électricité, soit l'équivalent de 5 piscines olympiques et la consommation électrique de 30 personnes par an. Le gain financier s'élève à 80 000 euros et la réduction d'émission de CO2 à 118 kg par ménage et par an.
Lauréate du prix RegioStars
Ce bilan n'est pas neutre et vient de remporter le prix RegioStars de la Commission européenne qui récompense les projets régionaux les plus innovants, dans la catégorie « Construire des villes résilientes au changement climatique ». Dans le cadre de son plan Climat air énergie territorial, Brest Métropole actionne plusieurs leviers. Après sa boucle énergétique et le pilotage intelligent du réseau électrique de l'écoquartier des Capucins, le réseau de chauffage en est la nouvelle illustration emblématique. Alimenté par la chaleur issue de l'usine d'incinération des ordures ménagères, il atteindra 50 kilomètres pour chauffer 30 000 logements à la fin de l'année. Il délivre une énergie 15 % moins chère que le gaz et est associé à une solution de stockage thermique qui valorise 2 500 MWh d'énergie renouvelable par an.
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