Pourquoi Theradiag produira ses anticorps en Touraine

Basée en Seine et Marne, la Lifetech Theradiag ouvrira un deuxième établissement à Tours en 2022. Objectif, constituer un centre d’excellence de bio-production d’anticorps en s’appuyant sur l’écosystème déjà présent localement.
Implantée en Seine et Marne, Theradiag envisage à terme de recruter une quinzaine de collaborateurs sur son second site en Touraine.
Implantée en Seine et Marne, Theradiag envisage à terme de recruter une quinzaine de collaborateurs sur son second site en Touraine. (Crédits : Reuters)

Hébergée depuis juillet à Bio 3 Institute, entité de formation scientifique dépendant de l'Université de Tours, la petite équipe de Theradiag, qui pilote le projet de bio-production d'anticorps Humabdiag, prendra ses propres locaux au second semestre. La société jusqu'ici spécialisée dans le diagnostic in vitro et le suivi des maladies auto-immunes (diabète, sclérose en plaques, maladie de Crohn) y développera une unité de fabrication d'anticorps spécifiques à chaque maladie, dits monoclonaux. « Pour lutter contre virus et bactéries, 80% des nouveaux médicaments sont constitués de cellules naturelles et non plus d'ingrédients chimiques, explique le directeur général de Theriadiag, Bertrand de Castelnau. Deux tiers des principaux médicaments diffusés actuellement dans le monde sont désormais issus des bio-thérapies ». Ce contexte prometteur a poussé Theradiag, située à Croissy-Beaubourg près de Marne la Vallée, à ouvrir une deuxième implantation en Touraine l'été dernier. La société, qui emploie 60 salariés en région parisienne, table à terme sur le recrutement de 15 nouveaux collaborateurs dans son nouvel établissement, en cas de succès.

Ecosystème favorable

Pour remporter son pari, Theradiag, chef de file du projet Humabdiag, table sur un écosystème local déjà existant autour des biotechnologies. Au plan de la recherche, le Centre hospitalier régional universitaire de Tours dispose depuis 10 ans d'un pôle de compétences reconnus autour des anticorps monoclonaux, constitué par l'épidémiologiste Hervé Watier. La start up tourangelle Mabsilico, spécialisée dans la conception de bio-médicaments, apportera aussi son concours via l'intelligence articielle. Cet environnement favorable est enfin illustré par la transformation en 2019-2020 d'anciennes casernes militaires en un accélérateur spécifique pour les entreprises de biotechnologies. Au plan financier, La région Centre Val de Loire a aussi contribué à l'émergence du dispositif en le co-financement à hauteur de 450 000 euros. Fondée en 2010 et cotée sur Euronext Growth Paris, Théradiag a réalisé 10 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020. De la réussite de sa diversification en Touraine, dépendra ses marges de croissance espérées à cinq ans, que se garde bien d'annoncer Bertrand de Castelnau.

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