Sorti de terre à l'automne 2019 à Trouy près de Bourges, dans le Cher, le village La promenade du château comprend une cinquantaine de maisons. Rien ne différencie à première vue cet ensemble d'un lotissement classique si ce n'est deux éléments. D'une part, ces habitations individuelles avec jardins bénéficient d'un éventail de services comparables à celui des résidences pour seniors traditionnelles. Outre une conciergerie, un pool house et des animations quotidiennes, les habitants se voient mettre à disposition les services d'un jardinier. S'ils sont en majorité autonomes, une partie des résidents sont en revanche dépendants. Il leur est donc permis de continuer à vivre chez eux et à réaliser les tâches du quotidien.
« Notre concept constitue une alternative aux modèles habituels destinés aux seniors, explique Marc de Saint Roman, Pdg de Serenya. Aux uns, Il est proposé la plupart du temps des appartements indépendants dans un immeuble, aux autres de vivre dans un Ephad ». Cet ancien directeur général adjoint de l'industriel du béton Rector Lesage, basé à Mulhouse, a racheté en 2015 le fonds de commerce de la société Starimmo qu'il a rebaptisé Serenya.
Si les propriétaires représentent 30% de l'ensemble des résidents, 70% des maisons sont louées par les résidents aux fonds d'investissement ou aux Organismes de placement collectif en immobiliers (OPCI) qui les ont acquis auprès du promoteur. Dans tous les cas, la formule est nettement moins onéreuse que les prestations proposées par les grands acteurs du secteur, type Domitys ou Sogeprim, selon Marc de Saint-Roman. « Cela varie du simple au double par rapport à une résidence pour seniors, et du simple au triple dans le cas d'un Ephad, assure le promoteur. Conséquence 90% de la production de ces modèles d'habitations ne sont accessibles qu'à 10% des seniors ».
Feuille de route ambitieuse
Trois projets de villages figurent sur la feuille de route de Serenya en 2021. Tous construits en région Centre Val de Loire, ils sortiront en principe de terre à Meung-sur-loire (45), à Bourges (18) et à Contre (41). Si l'investissement total pour chaque unité s'élève à 15 millions d'euros, le petit promoteur basé à Romorantin en Loir et Cher s'appuie sur des partenaires nationaux, Les Babadines et le groupe Edouard Denis (Nexity), et régionaux pour mener à bien ses projets. « Nous avons un taux de remplissage excellent dans le village de Trouy, assure Marc de Saint-Roman. Cela nous pousse à envisager des programmes plus ambitieux comportant 80 à 90 maisons ». Outre le Centre Val de Loire, Serenya entend étendre son territoire en 2022. Cinq chantiers démarreront en principe à cette échéance dans le Tarn à Castres, en Loire Atlantique à Châteaubriant, ainsi que dans les Ardennes à Charleville Mézières. Limitée à cinq millions d'euros de chiffre d'affaires l'année dernière, Serenya table sur une forte croissance à l'horizon 2025. La société l'accompagnera en déménageant à la rentrée de septembre dans de nouveaux locaux à Orléans et en recrutant quatre nouveaux salariés au second semestre.
Sujets les + commentés