Neutralité carbone : Hitachi renforce ses ambitions pour le climat

Partenaire de la COP26, le groupe nippon vient d’annoncer ses nouveaux objectifs en matière de transition énergétique en visant zéro émission nette de gaz à effet de serre sur l’ensemble de sa chaîne de valeur à l’horizon 2050. Le conglomérat industriel prévoit notamment d’investir près de 10 milliards de livres sterling sur trois ans dans les solutions numériques au service de l’efficacité énergétique et des technologies liées à l’hydrogène.
(Crédits : DR)

De l'approvisionnement aux produits et services finaux en passant par leur conception et leur fabrication : c'est sur toute la chaîne de valeur que Hitachi ambitionne désormais d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050. Une nouvelle feuille de route, annoncée à la mi-septembre, qui veut aller plus loin que celle tracée en 2016, lorsque le groupe japonais visait une réduction de 80 % des émissions net de gaz à effet de serre avant la seconde moitié du siècle. Un objectif, aussi, qui vient s'ajouter à l'engagement du conglomérat de rendre l'ensemble de ses usines et ses bureaux neutres en carbone à l'horizon 2030. Ainsi, le géant nippon (C.A. 2020 : 78,6 milliards de dollars, 871 filiales et 350 000 employés à travers le monde), présent tant dans l'électronique que l'énergie, l'industrie et la mobilité, se met en ordre de marche accélérée pour le climat, à quelques semaines de la Conférence des parties des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) qui se déroulera du 1er au 12 novembre prochains à Glasgow (Ecosse) et dont il est l'un des principaux sponsors.

Plus en détail, Hitachi, qui se positionne comme un acteur innovant dans la lutte contre le dérèglement climatique, veut alimenter l'intégralité de ses sites en électricité 100 % non-fossile, développer des produits qui intègrent l'impact environnemental dès la phase de conception, proposer une offre clé en main d'électrification de flottes de véhicules, concevoir des trains à grande vitesse économes en énergie ou encore des trains hybrides à batterie, de même que mettre ses plateformes de données au service de la décarbonation de l'économie. En outre, le géant nippon entend avancer main dans la main avec ses fournisseurs en mettant à leur disposition des lignes directrices en matière d'approvisionnement durable - environ 30 000 fournisseurs sont concernés. Autant d'ambitions dont la clé de voûte sera le digital. « Les technologies numériques ont un rôle clé à jouer pour aider la société à atteindre l'objectif zéro émission nette », déclare Alistair Dormer, « chief environmental officer » du groupe basé à Tokyo qui prévoit d'investir 1,5 million de yens (près de 10 milliards de livres stertling) sur trois ans dans la R&D et l'innovation digitale.

Hitachi ABB Power Grids devient Hitachi Energy

Cette vision se décline également au niveau des filiales du groupe. « L'avenir énergétique durable passe par l'électrification. Demain, l'électricité sera la colonne vertébrale de tous les moyens de distribution et de transmission d'énergie », note Thierry Plouvier, Président de la filiale française en charge des réseaux électriques. La société, entrée dans le giron Hitachi il y a un peu plus d'un an, s'apprête d'ailleurs à changer de nom, en octobre, en Hitachi Energy, pour mieux refléter son alignement sur la stratégie du groupe. « Nous sommes engagés dans la transition énergétique en mettant à disposition de nos clients des technologies, des moyens, des projets et des réalisations opérationnelles au service de cette transformation », poursuit-il. Concrètement, il s'agit de systèmes consommant moins d'énergied'une « mutualisation et un échange de l'énergie par des interconnexions », des dispositifs intelligents de gestion et de stockage de l'électricité et demain de l'hydrogène, des liaisons haute tension courant continue (HVDC), des infrastructures de recharge pour bus... pour ne citer que quelques solutions innovantes de Hitachi Energy permettant de réduire l'empreinte carbone.

D'autant que l'engagement environnemental « fait partie des préoccupations croissantes de nos clients français, que ce soit dans le domaine des utilités bien sûr, mais aussi dans les domaines de la mobilité ou de l'industrie, comme par exemple la chimie ou l'acier », souligne Thierry Plouvier. Mais avant que les factures des prestations puissent inclure le calcul d'un bilan carbone pour toute la chaîne - par exemple, de la conception, de la fabrication et de la livraison d'un transformateur, « d'importants efforts de formation et d'organisation en interne devront être engagés », conclut le dirigeant. La filiale, dans tous les cas, est résolument engagée dans cette voie.






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