Phytosynthese poursuit son développement international au Brésil

Spécialiste du bien-être animal, la filiale du groupe Lehning propose des produits à base d'actifs végétaux qui permettent de réduire l'usage des antibiotiques, de plus en plus réglementés. Leader mondial de l'exportation de viande de bœuf et de volaille, le Brésil offre un énorme potentiel.
(Crédits : DR)

Certains produits, conçus à partir d'actifs végétaux et d'huiles essentielles, la spécialité de Phytosynthese, sont déjà enregistrés au Brésil. Et une première incursion a été réalisée sur place à la fin 2018. Cette année, la société, créée en 1996 et qui a rejoint en 2012 les Laboratoires Lehning (370 salariés, 70 millions de chiffre d'affaires, dont 40% à l'international), compte bien poursuivre sur sa lancée. « Le Brésil est le premier exportateur mondial de viande de bœuf et de volaille, souligne Vikram Sipahimalani, commercial grand export pour l'entreprise basée à Mozac, près de Clermont Ferrand. Le potentiel de ventes pour nos produits est énorme ».

L'Europe d'abord

« Car si le Brésil veut exporter vers l'Europe, il faut des viandes propres », complète Nathalie Bonal, responsable des ventes et de la communication. Elle fait référence au grand mouvement mondial de limitation des antibiotiques dans les élevages animaux, dangereux pour la consommation humaine. En effet, les bactéries chez les animaux développent une résistance aux antibiotiques à force d'y être exposées et elles peuvent être transmises directement aux humains... Dès 2010, l'Union européenne a donc pris des mesures pour en réduire l'usage. Le programme entre dans sa deuxième phase, avec une réduction de 25% prévue. La France a fait de même, avec son plan Ecoantibio, qui a déjà permis en phase une de réduire de plus d'un quart l'usage des antibiotiques dans les élevages. La phase deux entre en vigueur, pour une réduction supplémentaire. « D'ailleurs, l'Europe est pionnière dans ce domaine », poursuit Nathalie Bonal.

Assurance prospection

Et c'est en surfant sur cette vague que Phytosynthese s'est d'abord développée à l'international, en particulier aux Pays-Bas, en Allemagne, en Irlande et au Royaume-Uni, et qu'elle entame aujourd'hui son déploiement en Europe de l'Est. Pour l'heure, l'Europe représente 60% de ses ventes. Mais le spécialiste des alternatives aux antibiotiques regarde également au-delà des frontières de l'Union, puisque d'autres pays ont emboîté le pas à l'Europe, en Amérique du Nord et en Asie, notamment. D'ailleurs, Phytosynthese y est également déjà présente.

Mais c'est le Mato Grosso et les autres régions productrices de viande au Brésil qui la font rêver. « Le Brésil est un marché très structuré et difficile à pénétrer », relève toutefois Vikram Sipahimalani. Si la société peut s'appuyer sur une filiale de Lehning sur place, elle peut aussi compter sur Bpifrance. La banque publique d'investissement fournit une assurance prospection à l'export. « Le processus de demande a été récemment simplifié et ces outils sont très intéressants », note d'ailleurs le commercial grand export. En outre, Bpifrance fait une avance de trésorerie, « remboursable que si l'on vend, précise Vikram Sipahimalani. Et notre plus grand désir sera de rembourser ! », s'exclame-t-il. Enfin, ce spécialiste de l'international apprécie également les initiatives prises par la banque, telle que la mise en relation entre sociétés françaises désireuses d'exporter et partenaires étrangers potentiels, une opération pour laquelle le dossier de Phytosynthese a été retenu, dans le cadre d'un programme Explore & Match, à l'occasion d'Ambition Amérique latine 21, un forum organisé par Business France, début juin.

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