Voter de manière électronique aux élections du CSE, une évolution complexe

Les élections du comité social et économique (CSE) constituent un exercice démocratique vital dans une entreprise. Mis à mal pendant la crise de la covid, cet exercice s’est réinventé avec le vote électronique. Plus adaptées à la société actuelle, et vouées à perdurer, les élections électroniques sont régies par des règles strictes. Décryptage.
(Crédits : Hannah Mckay)

Pourquoi utiliser le vote électronique en entreprise ?

Le vote électronique en entreprise est réputé pour garantir la confidentialité et le secret du vote bien plus que le vote traditionnel. Il s'inscrit également dans la logique du développement durable. Le vote électronique pour le CSE offre aussi des avantages tant pour l'employeur que pour les électeurs.

Du côté des employeurs, les élections par vote électronique font gagner un temps considérable. Les contraintes organisationnelles s'allègent immédiatement. De plus, le coût global d'organisation se réduit également de manière significative.

Du côté des électeurs, le succès est aussi au rendez-vous. Le devoir démocratique s'exerce depuis n'importe où et sur tous types de support connecté. Par ailleurs, chaque électeur bénéficie d'un accès sécurisé, confidentiel et anonymisé pour les résultats.

Dans quelles conditions utiliser le vote électronique ?

L'élection du CSE tout comme le recours au vote électronique sont soumis à des législations strictes. Pas question d'improviser un bidouillage interne sous peine de lourdes sanctions.

C'est l'article L.2314-26 du Code du travail qui pose les bases de l'élection du personnel du CSE. Cet article autorise tant le vote papier que le vote électronique. L'utilisation du vote électronique doit alors répondre aux conditions imposées par les articles R.2314-5 à R.2414-18 du Code du travail. En principe, ce choix doit faire l'objet d'un accord d'entreprise. Dans le cas contraire, l'employeur peut prendre seul cette initiative sous couvert du décret n°2016-1676 du 5 décembre 2016.

Dans tous les cas, l'employeur doit répondre à plusieurs obligations :

      la mise à disposition d'une notice d'information à destination des travailleurs pour expliquer le déroulement de l'élection ;

      l'information aux organisations syndicales qui représentent les salariés que les déclarations obligatoires ont bien été réalisées, notamment en ce qui concerne la CNIL ;

      la formation des électeurs à l'utilisation du système de vote électronique retenu ;

      la mise en place d'une assistance technique pour assurer le déroulement optimal de l'élection.

L'interface du système de vote doit également répondre à 3 exigences :

      le choix de l'électeur doit être clairement visible sur l'écran ;

      l'électeur doit pouvoir modifier son choix avant l'envoi final ;

      l'électeur doit recevoir un récépissé sur la bonne transmission de son vote.

Comment se passe un scrutin par vote électronique ?

En principe, une élection par vote électronique se déroule en 4 phases :

      l'établissement des listes ;

      le test grandeur nature du système ;

      les votes ;

      le dépouillement.

En amont de l'élection, l'employeur doit établir les listes électorales. Il lui incombe aussi la responsabilité de contrôler leur encodage dans le système électronique.

Avant l'ouverture officielle des votes, les responsables techniques doivent essayer le système en présence des candidats. Ces tests incluent le système en lui-même, sa confidentialité et le système de dépouillement. Le système est ensuite placé sous scellés.

Selon l'article R.2314-14 du Code du travail, le vote se déroule dans une période temporellement délimitée. L'interface doit être facilement accessible avec des identifiants préalablement reçus par les électeurs. Durant toute la période électorale, aucun résultat partiel ne doit être accessible.

À la fin du scrutin, les contenus sont scellés de manière automatique. Ce scellement est vérifié par les membres de l'assistance technique en présence des candidats. Ce sont les membres du bureau qui procèdent ensuite au dépouillement avec affichage des résultats finaux.

Et si les données s'ébruitent ?

Malgré toutes les précautions prises, il arrive que certaines informations soient divulguées. Que cela résulte d'une inattention ou d'une volonté de nuire, la fuite de données est toujours préjudiciable. Au sein d'une entreprise, il peut être fastidieux de mener une enquête pour trouver le ou les responsable(s). En effet, certains travailleurs sont des collègues proches, voire même des amis qu'il est difficile de suspecter.

Pour éviter toute forme de conflit d'intérêts, il est plus raisonnable de faire appel à une personne extérieure pour effectuer cette tâche. Pour se donner toutes les chances de trouver l'origine de la fuite, le recours à un détective privé reste l'option la plus adéquate. Formés à ce genre de situation, ces professionnels assurent une enquête neutre et rapide. Leurs conclusions sont argumentées et peu sujettes à caution.

Le vote électronique, notamment dans le cadre de l'élection du CSE, a démontré ses avantages. Et si système paraît bien plus complexe qu'il ne l'est vraiment, il offre de nombreux avantages dont celui de la sécurité. Malheureusement, nul n'est à l'abri d'une erreur humaine ou d'une indiscrétion malveillante. Aussi, si ce cas se produit, un détective privé saura vous tirer de ce mauvais pas et établir les responsabilités.

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