En 2013, les films français ont attiré 65% de spectateurs en moins à l'étranger

Les spectateurs étrangers ont vu beaucoup moins de films français l'an passé, avec un total de 50 millions d'entrées.
Les cinq plus grands succès français de 2013 dans les salles étrangères représentent seulement 37,7% des entrées globales du cinéma français hors de l'Hexagone (contre 70,6% en 2012), soit le résultat le plus faible depuis début 2000, selon UniFrance.

Le cinéma français n'a pas été à la fête en 2013 hors de ses frontières. Les spectateurs étrangers ont ainsi vu beaucoup moins de films français en 2013, avec un total de 50 millions d'entrées. Ce qui représente une baisse de 65% par rapport à 2012.

Une moyenne de 60 millions d'entrée depuis 2000

Selon ces statistiques annuelles, 480 films français ont été exploités dans les salles étrangères en 2013 (contre 567 en 2012), générant 280 millions d'euros de recettes, en baisse de 68% par rapport à 2012. "Un bilan mitigé puisque les films français ont enregistré en moyenne 60 millions d'entrées dans les salles étrangères depuis 2000", commente Isabelle Giordano, directrice générale de cet organisme chargé de promouvoir le cinéma français à l'étranger, interrogée par l'AFP.

"Le cinéma français a également souffert d'un contexte de crise"

Difficile en effet, selon elle, pour l'exportation des films français d'égaliser 2012 et les succès de "Intouchables" de Eric Toledano et Olivier Nakache, premier film au box-office dans de nombreux pays dont l'Allemagne ou de "The Artist" de Michel Hazanavicius, film français le plus primé de l'histoire.

"Après cela on ne peut que chuter, mais le cinéma français a également souffert d'un contexte de crise dans des pays comme l'Espagne, qui a enregistré une baisse générale de fréquentation de ses cinémas de huit millions d'entrées et choisi de reporter la hausse de la TVA sur le prix du billet de cinéma", souligne Isabelle Giordano.

Seul le film de Luc Besson, "Malavita", franchit les cinq millions d'entrées

Les cinq plus grands succès français de 2013 dans les salles étrangères représentent seulement 37,7% des entrées globales du cinéma français hors de l'Hexagone (contre 70,6% en 2012), soit le résultat le plus faible depuis début 2000, selon UniFrance.

Isabelle Giordano relève que la Palme d'or du festival de Cannes 2013, "La vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche, s'est vendu dans 130 pays. Parmi les dix films français ayant réalisé plus d'un million d'entrées en 2013, seul le film de Luc Besson, "Malavita", franchit les cinq millions d'entrées hors des frontières. 66 productions et coproductions françaises (dont 49 aux financements majoritairement français) réalisent plus de 100.000 entrées.

Le cinéma français explose en Chine

Au niveau des bonnes nouvelles, on notera tout de même  que le cinéma français a la cote en Chine.  Il y a en effet atteint des records de fréquentation avec près de 5,2 millions d'entrées en 2013. Ce pays se positionne pour la première fois comme deuxième plus grand marché derrière les Etats-Unis (7,5 millions d'entrées).

Selon Isabelle Giordano, le marché chinois constitue, malgré sa politique de quotas (sept films français autorisés en moyenne par an) "une niche" qui explose au vu de son parc de cinémas (18.000 écrans début 2014) en plein développement. Les Chinois s'intéressent autant aux blockbusters comme "Malavita" de Luc Besson qu'aux films d'auteurs comme" Amour" de Michael Haneke.

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Commentaires 9
à écrit le 18/01/2014 à 13:36
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Bonjour, On devrait arrêter de parler de la crise. Les films français sont principalement des films d'auteurs franco-français, des films de type drame social et des comédies. Force est de constater que la dernière catégorie s'en sort très bien pour ...

à écrit le 18/01/2014 à 9:41
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... qu'avec des navets comme "La vie d'Adèle", il n'est pas étonnant que le cinéma français se casse la gueule à l'export...

à écrit le 18/01/2014 à 8:01
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Ce n'est pas grave car le système de subventions au cinéma "français" est encore plus généreux avec les films en échec commercial. Ainsi, le petit cercle de privilégiés qui en bénéficie gagne à tous les coups. Et devinez qui paye tout ça?

le 18/01/2014 à 9:29
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Vous m'enlèvez les mots de la bouche.... Comme dit A Filipeti le régime des intermittents des spectacles qui coûte 1Mds a la collectivité doit être préservé car il participe au rayonnement culturel de la France a l'international...

le 18/01/2014 à 16:05
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le contribuable et les opérateurs privés

à écrit le 17/01/2014 à 23:28
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De piètres résultats pour quelle hauteur de subventions publiques?

à écrit le 17/01/2014 à 22:07
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Les films français sont comme les voitures si ils sont bons ils se vendent, mais les reprises côtoient les suites innombrables et les scénarios sont souvent d'une grande platitude.

à écrit le 17/01/2014 à 22:01
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Ça n'est pas étonnant quand on voit la qualité plus que médiocre des films français. Nous avons énormément d'efforts à fournir dans l'industrie du divertissement cinématographique. Parce que toujours accuser la crise ça va bien cinq minutes, elle a b...

à écrit le 17/01/2014 à 17:45
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Rien sur la qualité des films proposés... la crise a bon dos!

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