3.000 postes menacés dans les centres d’appels de SFR

L’opérateur au carré rouge, qui s’est engagé dans une politique de réduction de ses coûts depuis sa reprise en main par le milliardaire Patrick Drahi, veut mettre un terme à plusieurs contrats avec ses prestataires dans les centres d’appels.
des contrats avec les deux plus gros prestataires Arvato et Sitel pourraient s’arrêter, ce qui pourrait se solder par la perte de respectivement 1.500 et 600 postes.

SFR est dans le rouge. Au premier trimestre, l'opérateur du milliardaire Patrick Drahi a perdu 41 millions d'euros, contre un bénéfice de 743 millions à la même période l'an passé. Pour sortir la tête de l'eau, l'opérateur veut notamment faire des économies en taillant chez ses sous-traitants, en France. Ainsi, dans les centres d'appels, pas moins de 3.000 emplois pourraient bientôt disparaître. D'après Les Echos, des contrats avec les deux plus gros prestataires Arvato et Sitel pourraient s'arrêter. Ce qui pourrait se solder par la perte de respectivement 1.500 et 600 postes.

Mais pour ces acteurs, la manière de faire de SFR est inacceptable. D'après Le Monde, « leurs dirigeants ont alerté Matignon et Bercy, et se rendent à l'Elysée ce mercredi ». En outre, Arvato a assigné SFR au tribunal de commerce la semaine dernière. Ses dirigeants dénoncent notamment un préavis trop court pour mettre un terme au contrat, lequel doit s'achever en septembre. Toujours selon Les Echos, SFR a proposé de le maintenir jusqu'au 30 juin 2017, « mais en réduisant considérablement le volume d'affaires ». Ce qui ne convient pas du tout à Arvato, qui milite pour une stabilité de son carnet de commandes.

Garantie sur l'emploi

Chez SFR, on justifie la fin de ces contrats par la digitalisation toujours plus forte de la relation client. Toutefois, le groupe de Patrick Drahi semble plus déterminé que jamais à faire des économies. Pour rappel, Patrick Drahi a déclaré mi-juin que l'opérateur au carré rouge était en « sureffectif », avant de critiquer la garantie sur l'emploi, c'est-à-dire sa promesse de ne licencier aucun salarié jusqu'en 2017.

Reste que pour les syndicats, la réduction des coûts au sein de l'opérateur ont dégradé l'ambiance de travail aussi bien dans l'entreprise que chez les fournisseurs. Une critique sur son management à laquelle Patrick Drahi a répondu en jugeant que « les gens ont horreur des chefs d'entreprise qui font de la politique, qui ne disent pas ce qu'ils vont faire, qui font semblant. Quand on parle à quelqu'un, si on lui dit les choses dès le début ça se passe très bien »...

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Commentaires 2
à écrit le 05/07/2016 à 16:32
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Passer de 743 M€ à -41M€ .... ce n'est sûrement pas à cause des centres d'appel mais sans doute plutôt à cause: - des augmentations de tarifs récurrentes, sauvages et illégales; - du comportement déplorable envers les clients dont l'impossibilité d...

à écrit le 05/07/2016 à 13:36
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Alors que pourtant dans les 95% de médias appartenant à 7 milliardaires ont entend sans arrêt "reprise de l'activité, baisse du chômage". Il serait temps que cesse cet enfumage...

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