Dick Costolo, le patron de Twitter, fait sa première visite en Chine

Dick Costolo, le PDG américain du site de microblogging, effectuera un voyage de trois jours à Shanghai à partir de lundi. Twitter est censuré en Chine depuis 2009.
Dick Costolo se rend en Chine "parce qu'il veut en apprendre davantage sur la culture chinoise et sur le secteur technologique foisonnant du pays", a indiqué un porte-parole de la plateforme de microblogs.

Représentants du gouvernement, professeurs, chercheurs, étudiants... A l'occasion de sa première visite en Chine, le patron de Twitter s'est concocté un programme de rencontres bien fourni. Une première approche très diplomatique de la part du réseau social qui, censuré par Pékin depuis 2009, rêve de prendre enfin pied sur un marché chinois fort de plus de 600 millions d'internautes.

Selon la société, ce voyage est une visite personnelle, non-officielle, de Dick Costolo. Attendu lundi à Pudong, l'aéroport international de Shanghai, le PDG du site de microblogging passera trois jours dans la capitale économique du pays, mais ne se rendra pas à Pékin.

Discussion avec la zone de libre-échange de Shanghai

Dick Costolo doit notamment rencontrer des représentants de la nouvelle zone de libre échange pilote (FTZ) de Shanghai. Officiellement lancée par le gouvernement en septembre 2013, cette zone sert à tester des mesures de libéralisation du marché, comme la dérégulation des taux d'intérêt, la convertibilité du yuan et l'élimination d'une bonne partie des restrictions appliquées aux investissements étrangers dans le reste du territoire.

Mais des officiels chinois se sont empressés de déclarer que, contrairement aux dires des médias, Pékin ne comptait pas infléchir son contrôle d'internet et qu'aucune concession ne serait faite quant à la censure de Twitter.

Contrairement à Facebook, dont le PDG Mark Zuckerberg multiplie les visites en Chine et parle ouvertement de son désir de s'y implanter, la direction de Twitter est consciente que ses chances d'obtenir un permis d'exercer sont extrêmement faibles.

Refus d'ouvrir un bureau soumis à la loi chinoise

De plus, entrer sur le marché chinois en sollicitant l'accord de Pékin pourrait être délicat pour le réseau social, qui a bâti sa réputation sur la défense de la liberté d'expression. Durant ce voyage, Dick Costolo ne compte pas demander l'autorisation d'ouvrir un bureau, car il serait alors inévitablement soumis à la loi chinoise.

"Dick se rend en Chine parce qu'il veut en apprendre davantage sur la culture chinoise et sur le secteur technologique foisonnant du pays", a commenté un porte-parole de la plateforme de microblogs.

En juin 2013, le PDG de Twitter avait déclaré qu'il "rêverait de diriger un Twitter qui soit un vrai Twitter en Chine" et qu'il "ne sacrifierait pas les principes de la plateforme et la façon dont les utilisateurs y communiquent" pour pénétrer le marché.

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