M6 va augmenter de 5 à 10% ses investissements dans ses programmes

Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, s'estime, dans une interview accordée au « Figaro », moins bien traité que ses concurrents, après le rejet par le rejet par le conseil d'Etat de son recours sur le rachat par TF1 des chaînes TMC et NT1.
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Pour le patron de M6, l'année 2010 s'est bien terminé malgré le coup de faiblesse de décembre qui a vu l'audience de la chaîne passer sous les 10%. Nicolas de Tavernost explique dans une interview dans "Le Figaro" de samedi que « ce qui compte, c'est qu'année après année, et depuis cinq ans, M6 maintient sa part d'audience au-dessus des 10 % tout en étant la deuxième chaîne française des moins de 50 ans. Cela reste notre objectif en 2011. »

Surtout, et comme pour ses concurrents, le groupe M6 se mesure avec ses différentes chaînes, notamment depuis l'arrivée de la TNT gratuite. « L'audience consolidée de l'ensemble des chaînes du groupe (M6, W9, Paris Première, Teva, etc.) a augmenté en cinq ans de 0,8 point, soit 14,3 % en 2010, alors que, dans le même temps, les audiences des groupes historiques concurrents ont, elles, globalement régressé » se réjouit le président du directoire de M6. De fait, le groupe France Télévisions perd 5,3 points et le groupe TF1, 3,4 points.

Rapports tendus avec TF1

Dans le PAF, le paysage audiovisuel français, les rapports avec TF1 sont toujours tendus. Et le rejet par le Conseil d'Etat du recours formulé par M6 contre les conditions du rachats des chaînes TMC et NT1 ne calme pas les choses. « Nous déplorons toujours être moins bien traités que nos concurrents, mais nous prenons acte des décisions de justice », lance Nicolas de Tavernost.

Mais la meilleurs défense est l'attaque... « Après la décision du Conseil d'État, nous réagissons d'abord par une accélération des investissements dans nos programmes sur nos chaînes tout en continuant d'être attentifs aux opportunités d'acquisition. » Le groupe M6 compte ainsi « augmenter au minimum entre 5 et 10 % ses investissements dans les programmes, si le marché publicitaire continue d'être satisfaisant », toutes chaînes confondues.

Priorité aux soirées

Parmi les priorités assignées par le patron du groupe audiovisuel, filiale de l'allemand Bertelsmann, les programmes de soirées, l'heure du déjeuner et les fictions françaises. « Je suis persuadé que c'est en investissant dans les programmes que nous augmentons la rentabilité de la chaîne », lance Nicolas de Tavernost.
 

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