
Comme attendu, TF1 a beaucoup souffert de la crise du coronavirus. Ses derniers résultats, publiés ce mercredi, en témoignent. Au premier semestre, le groupe de télévision a vu son chiffre d'affaires dégringoler de 22,6%, à 616 millions d'euros par rapport à la même période l'an passé. TF1 a pourtant réalisé de très fortes audiences. « En moyenne, le 20h a rassemblé 6,7 millions de téléspectateurs, et nous avons encore accru notre avance par rapport à France 2 », se félicite Gilles Pélisson, le PDG de TF1. Idem pour les sites Marmiton et Doctissimo, qui ont connu des pics à 40 et 30 millions de visiteurs uniques.
Mais en miroir, les recettes publicitaire n'ont, sans surprise, pas été au rendez-vous. « Les annonceurs qui sont restés sont les télécoms et une partie de la grande distribution, précise Gilles Pélisson. Ces métiers ont été moins affectés par la crise. D'autres ont tout de suite arrêté, comme les compagnies aériennes, les groupes hôteliers et autres acteurs du tourisme, du voyage. Il en va de même pour les groupes de luxe puisque les magasins étaient fermés. Du côté de l'automobile, en revanche, c'est plus mitigé. »
« Pas de plan social »
In fine, TF1 s'en sort avec un résultat net de 38,4 millions d'euros, contre 107 millions à la même période l'an passé. Pour sauver une partie de sa rentabilité, TF1 a réagi avec des économies de coûts. Son état-major a notamment diminué ses achats de programmes, tout en misant sur des rediffusions. Ces économies se sont élevées à 167 millions d'euros. « Nous avons ainsi absorbé 64% de la baisse du chiffre d'affaires, ce qui est assez exceptionnel », juge Gilles Pélisson. A ses yeux, le groupe s'est montré « résilient », et est désormais sur les rails pour rebondir à la rentrée. Sachant que les mois de juillet et août sont généralement « de petits mois », précise le PDG.
Alors que plusieurs rivaux taillent dans leurs effectifs, ou envisagent de le faire, Gilles Pélisson s'est montré clair : « Nous avons annoncé aux équipes qu'il n'y aurait pas de plan social, affirme le dirigeant. Nous avons été capable d'absorber la crise. » Le PDG indique toutefois avoir gelé les embauches. « Nous restons extrêmement prudents, dans la mesure où il y a quand même cette possibilité d'avoir une deuxième vague, ou un rebond de l'épidémie », indique-t-il.
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