SFR : la CGT lance un nouvel appel à la grève

Le syndicat appelle les salariés de l’opérateur à se mobiliser le 13 octobre contre "les suppressions de postes, les fermetures de boutiques et autres externalisations".
L'opérateur télécoms a annoncé cet été la suppression d'ici à mi-2019 de 4.000 à 5.000 postes, soit un tiers des effectifs, via des départs volontaires.

Pas question de rendre les armes, même si le dernier rassemblement n'a guère mobilisé. La CGT a appelé mercredi à une nouvelle journée d'action et de grève chez SFR le 13 octobre pour protester contre "les suppressions d'emplois, les fermetures de boutiques et autres externalisations" prévues ou en cours chez l'opérateur de télécoms. Dans un communiqué, la CGT appelle tous les salariés de SFR à se mobiliser "dans l'unité la plus large avec toutes leurs organisations syndicales" pour défendre leurs emplois, dans la foulée d'une première journée d'action le 6 septembre.

L'opérateur télécoms a annoncé cet été la suppression d'ici à mi-2019 de 4.000 à 5.000 postes, soit un tiers des effectifs, via des départs volontaires. Premiers concernés, les salariés de la branche distribution, dont la restructuration sera bouclée d'ici à la fin de l'année avec un millier de suppressions de postes, s'étaient particulièrement mobilisés en septembre, selon la CGT. Ils devraient à nouveau se faire entendre le 13 octobre avec une "centaine de boutiques en cours de fermeture", a précisé à l'AFP Alexandra Meynard de la CGT-FAPT.

Craintes d'externalisations

La CGT, qui est "en discussion avec toutes les organisations syndicales" du groupe pour travailler à un mouvement unitaire, table aussi sur une forte participation des salariés des services clients, a-t-elle ajouté. Ceux-ci sont menacés par l'annonce d'une "prochaine externalisation des services clients" chez le groupe marocain Intelcia (centres d'appel), dont le rachat par Altice, la maison mère de SFR, annoncé début septembre, est "en cours de finalisation", selon Mme Meynard. Environ 1.500 salariés pourraient ainsi se voir transférés chez Intelcia et perdre leurs garanties collectives, a ajouté la responsable syndicale.

Une externalisation dénoncée aussi par la CFDT et l'Unsa qui avaient appelé à des débrayages le 29 septembre. Présent au Maroc, au Cameroun, en France et au Sénégal, Intelcia comptait fin 2015, selon son site internet, 3.800 salariés pour un chiffre d'affaires de 69 millions d'euros. En France, il a ouvert en 2015 un nouveau centre d'appels près d'Orléans, son cinquième site dans l'hexagone où il avait repris en 2011 les sites de la société The Marketingroup.

(avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 06/10/2016 à 9:14
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Mais la CGT est-elle incapable de faire autre chose ? Il y a bien d'autres moyens et bien meilleurs, que la grève et le conflit !!!

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