Apple limite la casse sur le Nasdaq malgré le nouvel arrêt-maladie de Steve Jobs

Le très charismatique patron d'Apple part en arrêt-maladie. Pendant son absence, la gestion des opérations quotidiennes est confiée à Tim Cook. Le titre a perdu 2,25%. Mais c'est trois fois moins que lors de l'annonce du précédent arrêt de Steve Jobs pour raison de santé.
Infographie La Tribune

La séance de ce mardi est un peu chahutée pour l'action Apple Steve à Wall Street mais sans excès. A la clôture, le titre coté sur le Nasdaq a perdu 2,25% à 340,65 dollars. La veille, alors que les marchés américains étaient fermés, le titre avait plongé de plus de 8% à la Bourse de Francfort (le titre ayant une double cotation) mais s'est repris ce mardi.

Ce recul intervient au lendemain de l'annonce de l'arrêt pour maladie de Steve Jobs, le si charismatique patron d'Apple. Annonce faite alors la Bourse américaine était fermée pour cause de jour férié. A la Bourse de Tokyo ce mardi, certaines sociétés, dont les produits sont complémentaires de ceux de la firme à la pomme, ont perdu du terrain. Ainsi, Foster Electric, qui fabrique des écouteurs pour smartphones, a cédé 1,4% et Kimoto qui produit des revêtements pour écrans tactiles, a fini en baisse de 2,1%. Cela dit, lors de l'annonce du précédent arrête-maladie de Steve Jobs, certes en pleine crise financière, l'action du groupe à la pomme avait dévissé de 10%

Pour les analystes interrogés lundi par Reuters, l'absence de Steve Jobs pourrait être un sujet d'inquiétude si elle devait se prolonger. Or, dans son message envoyé aux employés, il n'a mentionné aucune durée. "On a déjà connu cela au début 2009, aussi cela va être sans doute pareil. D'un point de vue opérationnel, la société s'en est très bien sortie la dernière fois, mais il y a une sorte de prime Jobs sur l'action et c'est ça qui va être le sujet de préoccupation", commente James Cordwell, analyste chez Atlantic Equities.

Steve Jobs s'était en effet absenté pour six mois en janvier 2009 pour une greffe du foie. Cinq ans plus tôt, en 2004, il avait été opéré pour un cancer du pancréas.

Cette fois-ci, Steve Jobs a de nouveau confié les rênes à Tim Cook pour ce qui est de la gestion quotidienne du groupe, soulignant conserver son poste de directeur général. C'est donc ce dernier qui devra décider ce qu'il faudra dire au sujet de son patron absent et ce qu' Apple compte faire. Moins médiatique que Steve Jobs, Tim Cook, âgé de 50 ans, est toutefois considéré comme quelqu'un de confiance. En 2009, pendant les six mois d'absence de Steve Jobs, l'action Apple avait gagné 60%.

Les atouts d' Apple sont connus : l'iPhone qui devrait se vendre à plus de 60 millions d'unités dans le monde cette année, l'iPad, qui a lancé le marché des tablettes et qui, au titre de précurseur, devrait creuser son sillon malgré la concurrence, sans oublier la gamme des ordinateurs Mac.

Quant aux résultats trimestriels du groupe attendus ce mardi soir après la clôture de Wall Street, ils devraient une fois de plus être en hausse. Les prévisions tablent sur un bond de 50% du chiffre d'affaires supérieur à 24 milliards de dollars, porté par les ventes liées au fêtes de fin d'année. Pour n'importe quelle société de taille importante, ce serait considéré comme une prouesse, mais cela l'est un peu moins pour une société dont la capitalisation boursière est supérieure à 300 milliards de dollars (225 milliards d'euros). Apple représente à lui seul quelque 7% de la capitalisation du Nasdaq.

En volume, les analystes anticipent 15,5 millions d'iPhone vendus entre octobre et décembre, 5,5 millions d'iPad et 4 millions de Mac. Cela devrait se traduire par un bénéfice par action de 5,40 dollars, selon les prévisions des analystes recensées par Thomson Reuters.

Ces deux dernières années, Apple a dépassé de 29% en moyenne les attentes de Wall Street en termes de bénéfices et de 9% en moyenne en terme de chiffre d'affaires. "La seule surprise en termes de résultats sera de savoir s'il y a autre chose que des informations sensationnelles", commentait la semaine dernière Barry Jaruzelski, associé chez le consultant Booz & Co.
 

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Commentaire 1
à écrit le 18/01/2011 à 22:25
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que feront-ils chez Apple si S.Jobs venait à disparaitre ? dans n'importe quelle entreprise on vante la nécessité d'avoir une équipe solide. La dictature interne de Mr Jobs est incompatible avec l'émergence d'un dauphin. Alors viendront d'autres soc...

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