Le CAC 40 met le cap sur les 3.200 points

Malgré le coup de frein au renforcement du FESF imposé par le vote slovaque et la déception suscitée par les trimestriels d'Alcoa, la Bourse de Paris progresse. Les investisseurs ont été rassurés par les déclarations d'Angela Merkel et une bonne statistique macroéconomique en zone euro.
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Entre hésitation et résistance la tendance du matin était hésitante après le refus slovaque à l'élargissement du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Mais la certitude d'Angela quant à la ratification du FESF avant le 23 octobre a redonné confiance aux marchés européens. Vers 13h00, le CAC 40 progressait de 1,58 % à 3.203,21 points. Une tendance similaire anime les autres grandes places européennes. Ainsi Francfort gagnait de 1,25 %, Milan de 1,43 %. Outre manche, l'avance du FTSE était plus modeste (+0,44 %).

Les députés slovaques ont donc rejeté, au terme d'un débat de plus de neuf heures, le renforcement du fonds de secours financier de la zone euro (FESF). Un rejet qui retarde un peu plus la mise en oeuvre du plan de sauvetage de la zone euro. Du reste il n'y met pas un point final. En effet, ce vote est plus dû à des raisons de politique intérieure qu'à un refus catégorique.  En effet, sur 150 députés, seuls 9 parlementaires ont voté "contre", 86 s'étant abstenus. Comme l'indique Aurel BGC dans sa note matinale, le but était de faire tomber le gouvernement en place. Lors d'un second scrutin prévu avant la fin de la semaine, une approbation est in fine attendue.

Dans cette attente, les investisseurs ont été rassurés par Angel Merkel. Réagissant au vote slovaque, la chancelière allemande a indiqué qu'elle était certaine de disposer d'une ratification complète des nouvelles prérogatives du FESF avant le sommet de l'Union européenne du 23 octobre.  "Le FESF sera ratifié au moment de la réunion d'octobre" a-t-elle déclaré du Vietnam où elle est en déplacement.

Une intervention qui a redonné confiance aux investisseurs par ailleurs agréablement surpris par le bond inattendu de la production industrielle de la zone euro en Août. Contre toute attente, la production industrielle dans les 17 pays de la monnaie unique a augmenté de 1,2% en août, affichant en rythme annuel une hausse de 5,3%.

Alcoa déçoit

Dans ce contexte, la mauvaise publication d'Alcoa au titre de son troisième trimestre a été reléguée au second plan. Le producteur d'aluminium américain, traditionnel premier à ouvrir le bal des publications, a déçu les investisseurs. Le groupe d'aluminium, souvent présenté comme un baromètre de l'économie américaine, a certes fait état d'un bénéfice net multiplié par trois d'une année sur l'autre, mais les profits ont été moins importants qu'escompté, et surtout en retrait de 47 % par rapport au deuxième trimestre 2011. Une baisse qui tient à "des prix des métaux plus bas, de facteurs saisonniers et d'une faiblesse en Europe" a indiqué le groupe.

Dans ce contexte les valeurs bancaires sont entourées. Ainsi, Société Générale (+5,31 %) s'octroie la tête du palmarès. Un peu plus loin, BNP Paribas grimpe de 3,93 % tandis que Crédit Agricole avance de 1,65 %.

Les autres grandes valeurs cycliques ne sont pas en reste. Accor (+4,95 %), Alstom (+4,46 %) alcatel-Lucent (+4,19 %) ou encore Michelin (+3,96 %) s'inscrivent en tête de l'indice phare de la place parisienne.

A l'inverse, seules quatre valeurs sont mal orientées. Plus fort recul, GDF Suez perd 0,65 %, suivi d'Essilor International (-0,62 %), tandis qu' EADS et Safran perdent repectivement 0,47 et 0,28 %.

Hors CAC

Vilmorin (-0,14 %) a indiqué viser une légère baisse de sa croissance organique sur le nouvel exercice 2011-2012 en raison des conditions économiques incertaines et des retombées des conditions météorologiques de l'été sur ses récoltes de semences de maïs.

Transgene (-1,48%) a l'intention de poursuive le développement clinique de son TG4040 contre l'hépatite C chronique. Le médicament a en effet rempli son critère primaire d'efficacité malgré des effets secondaires sévères.

Devise et Pétrole

Sur le marché des changes, la monnaie unique est en forte progression face au billet vert. Vers 13h00, un euro s'échangeait contre 1,378 dollar - contre 1,364 hier soir à la clôture des marchés européens.
Dans le même temps, les cours du baril de brut étaient à la hausse. Ainsi le Brent de la Mer du Nord avançait de 1,01 % à 111,85 dollars tandis que le WTI s'échangeait contre 86,25 (+0,51 %).

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