« Les postes sont d'abord créés en agence[1], ils sont plus généralistes en entreprise où ils ne sont segmentés qu'un, deux ou trois ans plus tard. Ainsi, lorsqu'une agence recrute un rédacteur Web, une entreprise embauche un Webmaster », explique Claire Romanet, fondatrice et dirigeante d'Elaee, cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers de la communication, du marketing et du Web.
La compétence rédactionnelle prime
Manager de contenu, journaliste Web, rédacteur Web, chef de projet ou responsable éditorial, chargé de contenu... dans le domaine du contenu éditorial (rédactionnel), ne vous laissez pas déboussoler par la kyrielle d'intitulés de poste, « ce sont les mêmes, avec des variations de mission selon la taille de l'entreprise, son marché et son implication sur le Web », explique Mme Romanet. Certains mêlent la production et l'animation, avec une couche de webmastering de base pour la mise en ligne du contenu sur le site. C'est donc plus sur le descriptif de poste que sur son intitulé que doit se fixer votre attention.
Ces postes contiennent une dimension suivi de projet et un aspect production importants. La compétence rédactionnelle prime car écrire, écrire, écrire il faut écrire. Dans une entreprise segmentant peu ces postes, les personnes en charge de la production du contenu éditorial se chargeront aussi de la veille et de l'animation de communauté. En revanche, les entreprises les ayant découpés proposeront à côté des postes dédiés à la recherche d'informations : chargé de veille ou responsable intelligence économique, « tous ceux qui s'occupent de stratégie d'influence », et/ou à l'animation : community manager, « poste phare, dont la prise de parole doit être travaillée », précise-t-elle. Si nous scindons encore, nous trouvons des postes de social media strategist et de modérateur - sur des sites à fort volume ce dernier peut être entièrement dédié à la modération.
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« Les postes en social media sont nombreux en agence mais également en entreprise, principalement dans le B to C bien que le phénomène commence à gagner le B to B », observe Claire Romanet. Une marque en B2C qui s'adresse aux jeunes par exemple constituera une équipe entière de community managers alors que sur du lobbying politique on confiera - en off - la mission à une seule personne. De plus, « des opérations ponctuelles de communication de crise nécessitent de la prise de parole, de la veille, du référencement, la mise en place de partenariats pour faire remonter des résultats positifs dans les moteurs de recherche... Le contenu est prépondérant dans une telle situation », développe-t-elle. Par ailleurs, être présent sur le Web est chronophage, de plus en plus de patrons ont donc besoin d'équipes pour parler en leur nom. Sur ce marché à la fois caché et visible « le bouche-à-oreille a encore toute sa force car le Web c'est de la communication et dans ce milieu, c'est ainsi que ça fonctionne », signale Claire Romanet.
Des employeurs aux attentes très précises
Enfin, elle attire votre attention sur la question du statut des pros du domaine éditorial : « On fait encore beaucoup travailler les pigistes et les indépendants mais plus les besoins des entreprises grandiront, plus le statut sera renforcé. En attendant, pensez en termes de durée, de nombre et de pérennité de mission. » Deux raisons à cette problématique de statut, moins présente sur les postes de social media (community management et veille) : cela permet aux entreprises et aux agences de tester facilement les compétences rédactionnelles et de varier les ressources pour diversifier les tons.
(1) Angie, Verbe, Entrecom, Dixxit... Ou celles venant des relations publiques, par exemple le pôle influence d'Havas, I&E... (liste non exhaustive).
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