Assurance  : Indexia, maison-mère de la Sfam, se rapproche de la liquidation judiciaire

Après la Sfam, courtier en assurances pour produits multimédia, placé le 24 avril en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Paris, Indexia, la maison-mère, pourrait subir le même sort.
Sfam a notamment travaillé avec Fnac Darty entre 2017 et 2019.
Sfam a notamment travaillé avec Fnac Darty entre 2017 et 2019. (Crédits : ERIC GAILLARD)

Clap de fin pour Indexia ? Le parquet de Paris a demandé la liquidation judiciaire de quatre sociétés de la galaxie du courtier en assurances, dont la holding Indexia Group, Indexia Développement, Hubside et Hubside Recycle. Les requêtes seront examinées lors d'une audience du tribunal de commerce de Paris le 22 mai, a précisé le parquet auprès de l'AFP.

Selon les élus du personnels, cités par Les Echos, « iI reste sur les comptes de l'ensemble du groupe environ 107.000 euros ».

Cette demande du Parquet intervient près d'un mois après le placement en liquidation judiciaire de l'entité historique du groupe, la Sfam, prononcé à l'issue d'une audience à huis clos par le tribunal de commerce de Paris, à la demande de l'Urssaf Rhône-Alpes qui lui réclamait 11,76 millions d'euros de créances.

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Spécialisée dans l'assurance de téléphones portables et d'appareils électroniques, la Sfam est dans le collimateur des autorités administratives depuis 2018. Le courtier a commencé à être épinglé il y a six ans, lorsque la répression des fraudes (DGCCRF) a décidé de mener une première enquête administrative pour « pratiques commerciales trompeuses ». Elle est accusée par des milliers de clients d'avoir opéré des prélèvements abusifs sur leur compte bancaire, après qu'ils ont acheté un appareil multimédia en boutique, et pour avoir prétendument signé un contrat avec cette société pour l'assurer. L'entreprise avait alors obtenu, en 2019, un accord transactionnel avec le paiement d'une amende de 10 millions d'euros.

D'innombrables plaintes de clients indûment prélevés

Mais cette première sanction n'a pas mis fin aux alertes de clients. Devenue Indexia Group, la Sfam est de nouveau inquiétée en avril 2022 par la DGCCRF pour les mêmes motifs. En avril 2023, elle a même été interdite par le gendarme de l'assurance (ACPR) de distribuer « tout contrat d'assurance ». La sanction est alors temporaire. Dans les faits, malgré les innombrables plaintes, la Sfam possède toujours son statut de « courtier ».

Cette deuxième enquête de la DGCCRF a abouti au renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris de la Sfam, mais aussi de six sociétés du groupe et de son PDG. Ils seront jugés fin septembre. Des consommateurs ont parallèlement lancé des procédures au civil.

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Le courtier a notamment travaillé avec Fnac Darty entre 2017 et 2019. Les clients pouvaient souscrire un contrat pour assurer un téléphone ou un ordinateur, souvent pour environ 15 euros par mois. Des années plus tard, ils sont des centaines à avoir vu les prélèvements se multiplier, de la part de la Sfam et d'autres filiales d'Indexia (dont Foriou, Hubside et Serena), sans avoir signé d'avenant. Début avril, le distributeur a signalé avoir déposé une plainte contre son ancien partenaire.

(Avec AFP)

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Commentaires 5
à écrit le 10/05/2024 à 10:31
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De véritables bandits qui méritent d'aller en prison. Tout Romans connait l'histoire, elle n'aurait jamais dû durer aussi longtemps.

le 11/05/2024 à 9:36
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que voulez vous c'est les 1er de cordee il faudra aussi aller cherchez du cote du pouvoir ceux qui ont favorise ce magouillages

à écrit le 10/05/2024 à 9:39
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Étrange quand même, on n'a vraiment l'impression de deux poids deux mesures en ce qui concerne les abus marchands. Nos téléphones osnt assiégés par des entreprises qui connaissent nos données personnelles normalement interdites à capter, tous les jou...

le 11/05/2024 à 9:41
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avec atos et alstom cela commence a faire beaucoup de societe protege par le pouvoir actuel dans la deconfiture comme preuve de parfaite gestion c'est le bouquet c'est les politique qui font de la gestion idem a troyes ou le maire de la ville a...

le 11/05/2024 à 15:59
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Et ce sont aps les salariés qu'ils protègent ni même les entreprises d'ailleurs juste le réseau d'emplois fictifs qui y a été casé. En général bien sûr je ne connais pas le cas d'Atos.

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