Si le trader français Bruno Iksil, surnommé la « baleine de Londres » pour l'ampleur des positions sur les marchés dérivés prises dans l'affaire qui a coûté 6,2 milliards de dollars de perte à JPMorgan, pourrait échapper à un procès grâce à un arrangement avec la justice américaine, deux autres ex-employés de la banque à Londres seraient sur le point d'être arrêtés, dans les jours qui viennent, révèle samedi le « New York Times ». Il s'agit de Javier Martin-Artajo, le supérieur hiérarchique de Bruno Iksil, et du Français Julien Grout, qui travaillait sous les ordres de ces derniers.
Falsification de registres internes pour sous-évaluer les positions
A l'issue d'un an d'investigation, sur la base de courriels internes et d'enregistrements téléphoniques, les enquêteurs fédéraux et le FBI en seraient arrivés à la conclusion que Javier Martin-Artajo a donné l'ordre à Julien Grout de falsifier les registres internes pour sous-évaluer les positions et dissimuler l'ampleur des dégâts aux dirigeants du siège new-yorkais. En revanche, ils considèrent que Bruno Iksil aurait été injustement accusé. Dans l'un des enregistrements téléphoniques, le trader dit à un collègue qu'il « ne peut pas continuer comme ça » et ignorer où son chef à Londres « veut s'arrêter. »
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