Spatial : Deux femmes vont être nommées à la tête du CNES Toulouse

Geneviève Campan et Marie-Anne Clair vont être nommées d'ici à la fin de l'année à la tête du Centre spatial de Toulouse, le plus grand centre du CNES.
Michel Cabirol
Les futures nominations de Geneviève Campan et de Marie-Anne Clair, à la tête du centre spatial de Toulouse, détonnent dans un milieu très masculin

Deux femmes - Geneviève Campan et Marie-Anne Clair - vont être nommées d'ici à la fin de l'année à la tête du CNES Toulouse (Centre spatial de Toulouse, CST) en remplacement de Marc Pircher, directeur du CST depuis le 1er juillet 2007 qui va prendre sa retraite. Deux nominations qui détonnent dans un milieu très masculin. Elles entrent dans le cadre de la vaste réorganisation lancée par le président du CNES, Jean-Yves Le Gall. C'est d'ailleurs le sens du contrat d'objectifs et de performance pour les années 2016-2020, baptisé "Innovation & Inspiration".

Cette réorganisation intègre les évolutions du monde spatial pour mettre en œuvre la  stratégie du CNES de plus en plus orientée vers l'essor économique d'un secteur porteur de croissance et créateur d'emplois, l'innovation, le développement de l'usage du spatial au service du citoyen, de la société et de l'État. Très clairement, le CNES se met en marche afin de mettre l'usage des données spatiales au cœur de ses métiers pour compenser la montée en puissance d'Airbus Safan Launchers (ASL) dans les lanceurs et d'Airbus Space Systems et Thales Alenia Space dans les satellites.

A la tête du plus grand centre du CNES

Geneviève Campan et Marie-Anne Clair, deux grandes dames du spatial en France, vont prendre en principe à compter du 1er janvier 2017 la tête du CST, qui est le plus grand centre technique et opérationnel du CNES (1.755 personnes environ fin 2015). Les équipes de ce centre étudient, conçoivent, développent, réalisent, mettent à poste, contrôlent et exploitent les systèmes orbitaux. Actuellement directrice adjointe des lanceurs, Marie-Anne Clair sera nommée directrice des systèmes orbitaux (DSO), tandis que Geneviève Campan, directrice du système d'information depuis 2011 et membre du comité exécutif du CNES, va prendre la fonction de de directrice du numérique, de l'exploitation et des opérations (DNéO).

Diplômée de l'ENSEEIHT (Ecole Nationale Supérieure d'Electrotechnique, d'Electronique, d'Informatique, d'Hydraulique et de Télécommunications) et titulaire d'un DEA en mathématiques appliquées de l'Université Paul Sabatier à Toulouse, Geneviève Campan intègre le CNES dès 1980 au département Mathématiques Spatiales où elle a été ingénieur mécanique spatiale dans les équipes SDM (Service de Détermination des Manœuvres) pour les mises à poste des premiers satellites de télécommunication français (Telecom1 et TDF).

"J'ai intégré l'établissement public en tant qu'ingénieur en mécanique spatiale. Ensuite, j'ai gravi les échelons. J'ai rejoint la filière management à 34 ans, je suis devenue sous-directrice exploitation et opération à 45 ans, ce qui m'a amenée à gérer une équipe de 250 personnes en charge des opérations des satellites contrôlés par le CNES (jusqu'à 18 satellites)", avait-elle expliqué à La Tribune en 2015.

Michel Cabirol

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Commentaires 3
à écrit le 25/07/2016 à 12:41
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La question n'étaat pas de savoir si ce sont des femmes, mais si ce sont des personnes compétentes. Et comme ce sont les socialos qui les ont nommées, j'ai des doutes, mais bon, on verra :-)

à écrit le 25/07/2016 à 8:18
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En souhaitant qu'elles soient plus efficaces qu'Anne Lauvergeon !

le 25/07/2016 à 14:34
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Surprenant que cela ne soit pas elle, normalement elle prend la direction de toute entreprise qui se présente

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