Pétrole : le baril de Brent repasse au-dessus de 32 dollars

Après avoir touché un plus bas historique de près de treize ans, les cours du pétrole ont entamé un léger rebond ces derniers jours, en suivant une trajectoire en dent de scie. Les investisseurs spéculent sur une éventuelle baisse de la production par les grands pays producteurs, et se lancent ainsi dans des achats à bons comptes.
Les cours du pétrole n'ont jamais été aussi bas depuis 2003.

Les cours du pétrole poursuivaient leur net rebond mardi en fin d'échanges européens, bénéficiant d'achats à bon compte et des rumeurs d'une possible entente sur des réductions de production entre la Russie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Vers 17H20 GMT (18H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 32,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,71 dollar par rapport à la clôture de lundi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 1,59 dollar à 31,93 dollars.

Un rebond en dent de scie

Les cours du Brent et du WTI, tombés la semaine dernière à de nouveaux plus bas depuis 2003, semblaient hésiter sur la marche à suivre après un rebond de près de 10% avant le week-end, puis un net repli lundi et un nouveau bond mardi.

"Les investisseurs ont profité de la chute (de lundi) pour couvrir leur positions à découvert et acheter alors que les cours ont peut-être atteint un plancher temporaire après le bond massif enregistré par les prix" en fin de semaine dernière, relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.

En outre, les cours bénéficiaient de rumeurs selon lesquelles l'Opep et la Russie pourraient envisager de discuter de réductions de production conjointes. Plusieurs membres du cartel ont en effet à nouveau fait savoir ces derniers jours que toute initiative visant à diminuer le niveau actuel de production de pétrole devait nécessairement impliquer aussi les producteurs hors Opep.

Pas de baisse unilatérale

Ainsi, le Koweït et l'Irak ont encore mardi exclu une réduction unilatérale de la production de l'Opep pour faire remonter les prix du pétrole et prévenu que le cartel n'allait pas réduire sa production sans coopération des producteurs extérieurs, dont font partie les États-Unis et la Russie.

Néanmoins, certains observateurs se faisaient l'écho d'informations de l'agence de presse russe TASS, selon lesquelles le géant pétrolier Lukoil aurait demandé au Kremlin de travailler à un accord de production avec l'Opep. "Si cela est vrai, c'est une grande nouvelle", jugeait David Hufton, analyste chez PVM.

En outre, sur le front de la demande, "il y a encore un assez grand degré de pessimisme engloutissant le marché - qui est vraiment un mouvement macroéconomique, avec les craintes d'un ralentissement économique, particulièrement en Chine, le réel catalyseur", soulignaient les analystes d'Unicredit.

"En dépit de la reprise de la semaine dernière, la tendance baissière (du marché pétrolier) a engendré un cercle vicieux avec des marchés actions en chute libre qui font pression sur tous les actifs à risque dont le pétrole et au même moment, on accuse la faiblesse des prix du brut d'entraîner les marchés boursiers à la baisse", ajoutaient-ils.

La Bourse de Shanghai a plongé de plus de 6% en clôture mardi, plombée par des ventes massives dans un climat de panique générale, ce qui accentue les doutes sur la solidité économique de la Chine, premier pays importateur d'or noir.

(Avec AFP)

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