La Royal Mail accueillie en fanfare à la Bourse de Londres

L'action de la Royal Mail a bondi de 36% à son deuxième jour de cotation sur la Bourse de Londres. Un succès qui pose une question : le gouvernement britannique a-t-il sous-évalué la valeur de son service postale ? Les privatisations des postes gagnent en tout cas du terrain en Europe. Le Portugal a annoncé, jeudi, celle de CTT-Correios.

C'est ce qui s'appelle une entrée réussie. La poste britannique, la Royal Mail, a gagné 36%, vendredi, lors de son deuxième jour de cotation à la bourse de Londres. L'action se vendait ainsi 450 pence (52 centimes) ce matin, contre 330 pence (38 centimes) jeudi.

Une hausse "stupéfiante" pour Joshua Raymond, analyste chez City Index. "Cette ouverture pose la question de savoir si le gouvernement a totalement sous-évalué l'institution britannique. Dans ce cas, ce sera critiqué par le parti travailliste", a-t-il souligné au Guardian. En 24 heures, quelques 690.000 personnes ont acquis des actions.

"Vous avez une énorme quantité de spéculations lors d'une introduction en bourse de ce type. Cela ne signifie rien. Ce qui importe, c'est la valeur des cotations sur le long terme", a réagi le ministre du Commerce Vince Cable, cité par l'agence Bloomberg.

La privatisation de la poste britannique, décidée par le gouvernement conservateur, devrait rapporter 3,3 milliards de livres (3,8 milliards d'euros)à l'État. A terme, il ne possèdera plus qu'entre 37,8% et 49,9% de son capital.

Une privatisation portugaise à 400 millions d'euros

L'entrée en bourse de la Royal Mail a dû être suivie de près par les autorités portugaises. Le gouvernement lusitanien a, en effet, annoncé, jeudi, son intention d'introduire en Bourse jusqu'à 70% du capital de son service postale, CTT-Correios.

Le poste portugaise, détenue à 100% par l'État, figure sur la liste des actifs que le pays s'était engagé à privatiser pour bénéficier d'un plan d'aide financière négocié en mai 2011 avec l'Union européenne et le FMI.

"Nous avons constaté que deux opérateurs de poste majoritairement publics, en Belgique et au Royaume-Uni, ont très récemment choisi la mise en Bourse. Cela semble être le modèle qui potentiellement génère le plus de recettes", a déclaré, mercredi, le secrétaire d'État aux Transports Sergio Monteiro.

Cette nouvelle entrée en bourse, qui devrait être lancée avant la fin de l'année, pourrait rapporter plus de 400 millions d'euros aux caisses de l'État, selon les experts.

>> La privatisation de Royal Mail ne passe pas comme une lettre à la poste.

 

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