Les Etats-Unis misent 180 millions sur l'éolien offshore

Le secrétaire d'Etat américain à l'Energie, Steven Chu, annonce un programme de soutien aux projets innovants d'éolien en mer pour une durée de six ans.
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Six ans et 180 millions de dollars (136,46 millions d'euros) devraient permetter aux industriels américains de développer jusqu'à quatre projets pilotes dans le secteur de l'éolien en mer. Les Etats-Unis ont évalué leur potentiel à quelque  4.000 GW (gigawatts), répartis au large des côtes atlantique (côte Est) et pacifique (côte Ouest), les grands lacs et le Golfe du Mexique. Soit quatre fois la puissance intallée en 2008, toutes énergies cnfondues. Mais pour l'heure presque aucun projet n'a encore été entamé.

A raison de 20 millions d'euros par an, le programme est destiné à financer jusqu'à 80 % des coûts de conception et 50 % des coûts d'équipement et d'installation de ces fermes pilotes. Ces dernière doivent préfigurer la prochaine génération d'éolien en mer, notamment en identifiant de nouvelles méthodes d'installation et de connexion au réseau. Sur ce sujet, une étude parue il y a quelques jours au Royaume-Uni montre que le développement d'un réseau "coordonné" (prévoyant l'utilisation de câbles communs à plusieurs projets), par opposition à des réseaux distincts pour chaque nouvelle ferme en mer, permettrait, sur le seul marché britannique, des économies de 500 millions à 3,5 milliards de livres sterling (599,31 millions à 4,19 milliards d'euros). Le coût du mégawattheure (MWh) approcherait de ce fait l'objectif de 100 livres sterling (119,83 euros) fixé par le gouvernement anglais. Surtout, cela permettrait au pays d'installer entre 11 et 18 GW en mer d'ici à 2020. Avec l'Allemagne, le Danemark et les   Pays-Bas, le Royaume-Uni sera l'un des principaux acteurs d'un marché européen estimé à 40 GW à cet horizon.

De l'autre côté de l'Atlatantique cependant, les industriels réclament surtout une stabilité sur le plan réglementaire. Pour l'éolien terrestre, nettement plus développé avec près de 47 GW à fin 2011, cela signifie la prolongation du crédit d'impôt fédéral (production tax credit ou PTC) au-delà de 2012. Ce point ne semble pas acquis alors même que le Congrès examine en ce moment le régime fiscal appliqué aux salaires du secteur. Si cet avantage fiscal n'était pas prolongé, 37.000 emplois s'en trouveraient menacés, selon un communiqué de l'association américaine de l'éolien parue en février.

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