À Hong Kong, l'introduction historique en yuan du milliardaire Li Ka-shing déçoit

Son fonds immobilier pékinois a levé 1,6 milliard de dollars, en bas de la fourchette.
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Une hausse des dépôts en yuans s'élevant à 52 milliards de dollars à Hong Kong, la multiplication de fonds en monnaie chinoise et la perspective que celle-ci continue à s'apprécier, notamment face au billet vert : les conditions étaient réunies pour que l'introduction en Bourse de Hui Xian, la première à être libellée en yuan en dehors de Chine continentale, soit couronnée de succès. Mais la première étape de la cotation à Hong Kong du fonds d'investissement immobilier du milliardaire Li Ka-shing a déçu.

De sources concordantes, il n'est parvenu à lever que 10,48 milliards de yuans (1,6 milliard de dollars), soit dans le bas de la fourchette prévue. « Superman », comme les médias hongkongais surnomment Li Ka-shing, n'est donc pas parvenu à autant mobiliser les investisseurs que lors des trois précédentes introductions de sociétés immobilières cotées (REIT) auxquelles il a procédé. La dernière, qui a aussi eu lieu sur l'île en décembre 2005, mais en dollar hongkongais, avait été sursouscrite 300 fois.

Le plus faible rendement

L'introduction de Hui Xian n'a été sursouscrite que 2,5 fois par les particuliers auxquels 20 % des titres du fonds avaient été réservés en vue de sa cotation prévue le 29 avril. La part réservée aux investisseurs institutionnels a aussi été sursouscrite, a rapporté le site Internet du « Wall Street Journal », sans préciser dans quelle mesure.

Les analystes estiment le rendement annuel de Hui Xian à 4,26 %, soit le plus faible parmi les sociétés d'investissement immobilier cotées à Hong Kong. Ce qui explique l'insuccès de la cession de 40 % du capital du fonds en Bourse.

Mais les opérateurs jugent que, en dépit des diverses mesures contre la spéculation immobilière prises par les autorités chinoises, les actifs du fonds, concentrés à Pékin, sont attractifs.

Hui Xian contrôle le complexe Oriental Plaza, qui inclut un centre commercial, deux immeubles d'appartements et de services résidentiels, un hôtel de luxe et huit tours de bureaux. De plus, les analystes estiment que les investisseurs qui ont accumulé les dépôts en yuans à Hong Kong finiront bon gré mal gré par acheter des titres Hui Xian. Car, en dehors des « dim sum bonds », ces obligations comme celles lancées par les groupes américains McDonald's et Caterpillar l'an dernier, les opportunités d'investissement en yuans sont encore rares sur l'île.

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