Les objets connectés ne sont pas encore la révolution annoncée...

La Tribune publie chaque jour des extraits issus des analyses diffusées sur Xerfi Canal. Aujourd'hui, les objets connectés ne sont pas encore la révolution annoncée...
Xerfi Canal

Les objets connectés ne sont pas la révolution annoncée, ou du moins pas encore. Faute d'usages innovants et de prix trop élevés, les Français perçoivent ces objets connectés comme de simples gadgets. A tel point que le raz-de-marée des ventes promis par les fabricants et les analystes n'est pas au rendez-vous selon l'étude publiée par Xerfi. Jugez plutôt. Les objets connectés devraient représenter à peine 0,5% des appareils électroménagers et moins de 1% des ampoules vendus en 2015.  Impossible pourtant de nier leur énorme potentiel à long terme tant les attentes sont fortes en matière d'amélioration de la santé, d'automatisation de la maison ou encore  d'augmentation de la productivité des entreprise. En réalité, il n'existe pas un mais plusieurs marchés des objets connectés aux caractéristiques et aux dynamiques bien différentes.

Prétendre que les objets connectés n'ont pas d'avenir serait une lourde erreur

Il suffit pour s'en convaincre de regarder le succès des traqueurs d'activité. Un succès qui s'explique par l'usage véritablement innovant qui va de pair avec l'émergence de la pratique de l'auto-mesure. Plus généralement, les promesses liées à l'exploitation des données de santé sont vertigineuses. Avec la santé connectée, il s'agit ni plus ni moins que de passer d'une médecine curative de masse à une médecine personnalisée, préventive et participative.  La ville est aussi un terrain de jeu idéal pour les objets connectés.  75% des compteurs d'électricité, 60% des compteurs d'eau et 50% des parcmètres installés en 2015 sont ainsi connectés. Ces dispositifs sont au cœur de la transformation urbaine vers une ville plus intelligente.

Pour transformer l'essai, c'est toute une industrie qui doit changer

D'abord, les acteurs doivent actionner les bons leviers. Je pense en particulier au développement de produits inédits ou à  des solutions d'assistance et de recommandation au quotidien. Il s'agit aussi de miser sur la valeur statutaire et émotive, de s'appuyer sur des prescripteurs (comme les médecins et les assureurs) et  de valoriser les data. Ensuite, l'industrie devra se transformer  en un réel écosystème regroupant des acteurs aux profils variés. Un écosystème où Apple et Google seront sans aucun doute la colonne vertébrale. Tout simplement parce qu'ils ont la mainmise sur les smartphones, les futures télécommandes des objets connectés. Pour les autres fabricants, bien se positionner reviendra donc à s'intégrer dans l'écosystème de ces deux géants.

>> Plus de vidéos sur le site Xerfi Canal, le médiateur du monde économique

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Commentaires 3
à écrit le 09/02/2016 à 0:05
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L'utilité est aujourd'hui douteuse. On peut craindre que des données tombent en mauvaises mains.

à écrit le 08/02/2016 à 14:23
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Effectivement, il y a un gros potentiel pour les objets connectés. Surtout pour les entreprises, très intéressées par la récupération de nos données personnelles (traqueurs médicaux et d'activité => assurances, etc). Et aussi pour les malfaisants d...

à écrit le 08/02/2016 à 9:39
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il y a un potentiel pour les objets connectés : mais quel est l'intérêt d'avoir un frigo qui me rappelle les courses à faire : il me suffit de l'ouvrir avant de partir faire les courses !!! dans un monde de plus en plus difficile les sous , on les c...

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