Trois startups bretonnes dans l'avion d'Impact USA

LiveMon à Brest, CaiLabs à Rennes et PredicSis à Lannion sont les trois jeunes entreprises bretonnes sélectionnées par Business France pour suivre le programme d'immersion "Impact USA". A elles, San Francisco et New York !
Chacune des trois entreprises a été sélectionnée pour son potentiel technologique. Ainsi, CaiLabs, qui a signé un record du monde débit sur fibre optique avec l'opérateur japonais KDDI, a mis au point une technologie peu coûteuse multipliant jusqu'à 400 fois le débit de réseaux saturés sans avoir à changer la fibre. « Les Etats-Unis sont un marché clé pour nous", assure l'ingénieur de 31 ans Jean-François Morizur, co-fondateur et Pdg de CaiLabs.

L'une permet aux entreprises de prévenir les pannes de leur système informatique, la deuxième anticipe le comportement des consommateurs en ligne et la troisième accroît les performances des réseaux de fibre optique. Du 17 avril au 23 juin, LiveMon à Brest, PredicSis à Lannion et CaiLabs à Rennes mettront respectivement le cap sur San Francisco et sa Silicon Valley pour les deux premières, sur New York et sa Silicon Alley pour la troisième.

Ces trois entreprises prometteuses de la French Tech bretonne font partie des 17 startups sélectionnées par Bpifrance et Business France pour suivre 10 semaines d'immersion managériale aux Etats-Unis. Le programme « Impact USA » a pour objectif de les former à l'export et les aider à préparer leur développement sur le marché américain ainsi que leurs prochains rendez-vous d'affaire. Au dernier jour du programme, elles seront à même de disposer d'une antenne opérationnelle aux Etats-Unis.

400 fois le débit de la fibre optique

Chacune des trois entreprises a été sélectionnée pour son potentiel technologique. LiveMon promet aux entreprises d'alléger leur R&D jusqu'à 80% d'économies pour détecter une charge anormale du système informatique ou un comportement inhabituel sur un logiciel. PredicSis, un essaimage d'Orange Labs, assure aux entreprises une amélioration de plus de 200% de leurs campagnes marketing et ventes en ligne. Repérée par Amazon Web Services en 2015, l'entreprise envisage une croissance forte aux Etats-Unis. De son côté, CaiLabs, qui a signé un record du monde débit sur fibre optique avec l'opérateur japonais KDDI, a mis au point une technologie peu coûteuse multipliant jusqu'à 400 fois le débit de réseaux saturés sans avoir à changer la fibre. L'entreprise équipe déjà deux hôpitaux d'Ile-de-France, trois universités bretonnes, des groupes privés et la CUB d'Alençon.

La société est présente à l'étranger et reconnue par des acteurs internationaux comme Huawei, IBM, ou Nokia, mais pas outre-Atlantique.

« Les Etats-Unis sont un marché clé pour nous", assure l'ingénieur de 31 ans Jean-François Morizur, co-fondateur et pdg de CaiLabs. "Nous sommes prêts à investir et accélérer notre développement sur ce marché afin d'amplifier notre internationalisation. »

Déjà des levées de fonds

Rapides, ces jeunes pousses bretonnes ne sont toutefois pas novices en matière de croissance. En 2016, CaiLabs, qui visait un chiffre d'affaires de 1 million d'euros l'an passé, soit plus de trois fois celui de 2015, a mené une troisième levée de fonds de 1 million d'euros (3,6 millions d'euros au total)  pour doper la commercialisation mondiale de ses solutions. Egalement considérée comme une entreprise en hypercroissance,  Predicsis a levé la même somme en 2014 et prévient qu'à terme la majorité de son chiffre d'affaires proviendra de l'international.

Pour réussir leur immersion américaine, leurs équipes se préparent déjà à Paris. Après un « bootcamp » de deux jours en février, elles vont définir leurs priorités et adapter leur démarche commerciale, via des sessions de suivi individuel et collectif mené avec un conseiller Business France.

Ce faisant, elles doivent gagner du temps: CaiLabs, LiveMon et PredicSis pourraient réaliser en 10 semaines ce qui leur aurait pris un an autrement.

Par Pascale Paoli-Lebailly,
correspondante Bretagne pour La Tribune

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Commentaires 2
à écrit le 27/02/2017 à 8:59
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Pourquoi on dit pas "startup françaises" et on dit "startup bretonnes" !!?? Les Bretons ne sont pas Français ? Donc maintenant, on va dire des sociétés parisiennes, bordelaises, toulousaines, lilloises...et on va arreter de parler du pays la France, ...

à écrit le 26/02/2017 à 6:06
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Je suis originaire de Brest et cela fait bien plaisir de voir que des entreprises locales sont brillantes et savent se développer en Amérique du Nord où j'habite actuellement. Je ne saurai que trop les conseiller de mettre leurs énergies commerciales...

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