Startups : Balderton Capital lance un nouveau fonds de 400 millions de dollars pour investir en Europe

Le fonds de capital-risque londonien lance son septième véhicule d'investissement, d'un montant de 400 millions de dollars (362 millions d'euros), pour continuer d'investir dans les Séries A (premier tour de table des startups) et se développer en Europe continentale.
Sylvain Rolland
Bernard Liautaud, le directeur général français du fonds de capital-risque britannique Balderton Capital.

Deux ans après le lancement de son sixième véhicule d'investissement d'un montant de 375 millions de dollars, Balderton Capital récidive. Le fonds de capital-risque londonien, reconnu comme le fonds le plus actif en Europe sur le marché des Séries A (première levée de fonds des startups), annonce le lancement de son septième véhicule d'investissement, d'un montant de 400 millions de dollars (environ 362 millions d'euros). Balderton Capital atteint ainsi 3,1 milliards de dollars de fonds sous gestion depuis sa création en 2000.

Lire aussi : "La France a tous les atouts pour être le grand gagnant du Brexit" Bernard Liautaud, Balderton Capital

Financer davantage de startups d'Europe continentale

Fidèle à son habitude, ces 400 millions d'euros serviront à financer des startups au stade de la première levée de fonds, c'est-à-dire le moment où la pépite a validé son concept, trouvé ses premiers clients, et cherche à conquérir rapidement son marché. Une étape clé dans la croissance d'une startup, sur laquelle se focalisent de plus en plus d'investisseurs. "Ce fonds servira à financer entre vingt et trente nouvelles startups, avec des tickets compris entre 8 et 12 millions d'euros", précise Bernard Liautaud, le directeur général de Balterton Capital. Pas de quoi épuiser le fonds, puisque le reste de l'argent sera utilisé pour réinvestir dans les startups du portefeuille lors de leur Série B et au-delà.

Pour réaliser ces investissements, Balderton Capital s'appuie sur huit partners, dont sept investisseurs, ainsi que sept analystes, dont deux "chasseurs de startups" situés à Paris, et un autre à Berlin. L'objectif : financer davantage de pépites venant d'Europe continentale. "Il y a un double phénomène : d'un côté le Royaume-Uni devient un peu moins attractif, de l'autre les écosystèmes européens comme Paris ou Berlin sont arrivés à maturité et dégagent un fort dynamisme" estime le directeur général. Avec le Brexit en ligne de mire, Balderton Capital aimerait continuer à élargir son spectre au-delà du Royaume-Uni, même si Bernard Liautaud assure que l'impact de la sortie du Royaume-Uni de l'UE sera limité pour la tech, les investisseurs étant "plus sensibles à la qualité du dealflow qu'à la macroéconomie".

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48 exits dont 14 ces deux dernières années

Indépendant depuis 2007 -Balderton Capital était auparavant une filiale du fonds américain Benchmark-, le fonds figure parmi les venture capitalists (VC) les plus actifs et les plus couronnés de succès en Europe. En plus du véhicule d'investissement dédié aux startups en Série A -le fonds VI est toujours en activité pour les réinvestissements-, Balderton a lancé, en 2018, Liquidity One, une structure hybride dotée de 145 millions de dollars, première en Europe, dont le but est de racheter des parts aux fondateurs et aux premiers investisseurs d'une startup afin de leur assurer des liquidités sans forcément relever des fonds tout de suite.

Au total, Balderton Capital a réalisé 281 investissements, dont 114 en tant que "lead" (fonds majoritaire sur le tour). Parmi ces pépites, 48 ont réussi leur "exit", c'est-à-dire soit un rachat soit une entrée en Bourse, synonymes de grands retours sur investissements, dont 14 ces deux dernières années. Le plus emblématique de ces succès est l'éditeur de logiciels dans le cloud Talend, entré en Bourse en 2016 sur le Nasdaq, et qui était aussi le premier investissement de Bernard Liautaud après son arrivée dans l'entreprise, en 2009. Il y a quelques mois, le fonds a également réinvesti dans sa pépite française Vestiaire Collective lors de sa Série F de 40 millions de dollars.

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Sylvain Rolland

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