Faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine indépendant, pour quoi faire ? La réponse apportée par le 5e baromètre BNP Paribas Cardif réalisé par TNS Sofres semble évidente : se constituer un capital à long terme, répondent 26 % des professionnels concernés. Mais préparer sa retraite semble un motif impérieux pour 21 % des sondés. Vient ensuite la préoccupation de transmettre un capital à ses descendants. Cependant, les épargnants ne perdent pas de vue la perspective d'engranger une plus-value ou celle de défiscaliser à court ou à moyen terme.

« Les attentes des clients des CGPI sont aujourd'hui simples, estime Hervé Cazade, responsable de la distribution et du développement commercial France de BNP Paribas Cardif. Ils souhaitent diversifier leur patrimoine sans prendre trop de risques, tout en étant conseillés et accompagnés. »

Si les contrats d'assurance-vie tiennent toujours la corde, avec près de 50 % du portefeuille des clients, leur popularité accuse toutefois un très léger déclin au fil des ans (- 3 % sur deux ans). Frileux, les clients des CGPI ? Pas tant que ça, à en croire les données du baromètre, qui confirment un regain d'intérêt pour les unités de compte, les positions les plus risquées (car placées sur des actions et des obligations plutôt que sur des fonds obligataires en euros). « Un intérêt timide » mais toutefois en progression, de 5 points par rapport à 2010.

Ce n'est pas faute de leur recommander la prudence, note Hervé Cazade. Les CGPI interrogés pour les besoins du baromètre relèvent une tendance des clients à la diversification. Quels sont ces « autres » produits qui distraient les clients des CGPI de l'assurance-vie ? Des produits sans meilleure performance mais plus originaux, tels que les livrets d'épargne, les OPCVM, les oeuvres d'art ou le vin. En revanche, l'engouement pour les placements immobiliers ne se dément pas. Depuis des années, il représente près de 20 % du portefeuille moyen des clients Cardif et 8 CGPI sur 10 le considèrent comme sujet central dans leur relation avec leur client.

Parmi les autres produits qui suscitent l'intérêt : les solutions d'épargne en vue de financer la dépendance. En l'absence de réponse politique satisfaisante, les épargnants sont en attente d'accompagnement dans ce domaine, affirment 29 % des conseillers en gestion de patrimoine interrogés.