ArcelorMittal, PSA, Air France, Petroplus, Doux... les six dossiers chauds de l'emploi en 2012

Le chômage augmente en continu depuis le début de l'année et les dossiers chauds de l'emploi s'enchaînent. ArcelorMittal, PSA, Air France, Sanofi, Petroplus et Doux... Retour sur les six dossiers chauds de l'emploi de 2012.
Arnaud Montebourg aura dû multiplier les fronts dés son entrée à la tête du ministère du Redressement productif. Pas toujours avec bonheur - Copyright Reuters

Le chômage n'en fini pas d'augmenter, et l'année 2012 aura été marquée une succession de suppressions de postes et de menaces sur l'emploi. Phénomène qui s'est particulièrement accéléré au lendemain de la présidentielle. Retour sur les six dossiers chauds de l'emploi de ce deuxième semestre 2012.


ARCELORMITTAL

C'est le dossier chaud du moment. Tellement chaud qu'il provoque des fractures au sein même du gouvernement. Le 1er octobre dernier, ArcelorMittal annonce l'arrêt des hauts fourneaux de Florange en sommeil depuis 2011, laissant 60 jours au gouvernement pour trouver un repreneur. Faute de repreneur pour les seuls hauts fourneaux, la nationalisation du site est envisagée par Arnaud Montebourg, afin de satisfaire un éventuel repreneur intéressé par les deux filières, chaude et froide. Finalement, il n'en sera rien. Jean-Marc Ayrault s'empare du dossier et choisit la voie du compromis. Mittal reste à Florange (2.800 emplois directs) et s'engage à ne pas licencier. Mais les 630 postes dédiés aux hauts fourneaux seront supprimés et les salariés seront redéployés dans la filière froide et sur les sites de Dunkerque et Fos sur Mer. Une partie d'entre eux partira à la retraite.

>> Florange : la fracture s'amplifie entre Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg

>> Florange : récit d'une pièce dramatique en cinq actes


PSA PEUGEOT CITROEN

La fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois était attendue depuis des semaines. L'annonce, elle, tombe en juillet. Mais le site n'est pas le seul concerné. Et la saignée pour l'emploi est sans précédent pour PSA Peugeot Citroën. Au total, 8.000 suppressions de postes directs, dont 3.000 sur le site de Seine-Saint-Denis et 1.400 à Rennes. Le plan est jugé "inacceptable" en l'état par François Hollande et le gouvernement. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, tire à boulets rouges sur le constructeur et fustige ses mauvais choix stratégiques, avant de finir par reconnaître la "nécessité" de la restructuration. Les manifestations se multiplient, les pressions sur PSA aussi. En octobre, le constructeur accepte, pour sauver sa banque, que l'Etat s'invite à sa tête et puisse avoir un oeil sur sa stratégie.

>> PSA annonce 8.000 suppressions d'emplois et la fermeture de son usine d'Aulnay

>> L'Etat vole au secours de PSA Peugeot Citroën en crise pour sauver sa banque


AIR FRANCE

La compagnie aérienne française lance en janvier 2012 une restructuration draconienne. Pour réduire les coûts à hauteur de 2 milliards d'euros d'ici 2015, Air France décide de réduire ses effectifs de près de 10% d'ici fin 2013, soit 5.122 postes, et remet en cause des accords collectifs sur les rémunérations et l'organisation du travail. "Pas de licenciements secs", mais des départs volontaires, mobilités ou temps partiels, assure Air France si les syndicats valident le plan, ce qu'ont fait les personnels au sol et les pilotes, mais pas pour l'heure hôtesses et stewards. Les filiales Regional et BritAir sont aussi dans l'oeil du cyclone.

>> Air France : un premier plan de 2.000 suppressions d'emplois prévu en 2012

>> Air France n'est pas sortie de l'auberge


SANOFI

Autre dossier phare où Arnaud Montebourg a donné de la voix. Il se félicite d'avoir obtenu du géant pharmaceutique que les 914 suppressions nettes d'emplois prévues d'ici 2015, dans le cadre d'un plan annoncé en juillet, ne passent pas par des licenciements secs, mais par un plan de départs volontaires. Un engagement qui ne rassure en rien salariés et syndicats, mobilisés chaque semaine pour les "Jeudis de la colère". Car selon eux, ce sont plus de 2.000 postes qui pourraient être touchés par la restructuration. Les syndicats ont demandé l'organisation d'une réunion tripartite direction-syndicats-gouvernement avec "comme préalable la suspension" du plan de restructuration qu'ils jugent "inacceptable".

>> Sanofi annonce un plan de restructuration de ses activités en France

>> Sanofi compte supprimer 900 postes en trois ans

>> Sanofi : le site de Toulouse épargné selon Montebourg

PETROPLUS

La lutte des salariés de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) pour sauver leur entreprise constitue le conflit social le plus long jamais enregistré dans l'industrie du pétrole en France. L'histoire commence fin 2011 avec la faillite de la maison mère suisse et le dépôt de bilan de toutes ses filiales en Europe. L'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC porte aussitôt le dossier au plus haut niveau: les candidats à l'élection présidentielle se succèdent sur le site. Les syndicats inspirent même de nouvelles dispositions législatives au Parlement et démarchent des repreneurs potentiels. Un an plus tard, de sursis en sursis, la raffinerie qui emploie 470 salariés continue de fonctionner mais attend toujours la venue d'un industriel prêt à investir.

>> Petroplus: l'activité va progressivement s'arrêter d'ici le 16 janvier

DOUX

Le volailler Doux est placé en redressement judiciaire le 1er juin. Son pôle frais est liquidé et partiellement repris début septembre. Près d'un millier d'emplois sont détruits. Le président Hollande assure que "l'Etat prendra ses responsabilités" pour qu'aucun des salariés "ne soit laissé au bord de la route". L'ancien poids lourd de la volaille en France et en Europe ne compte plus que quelque 2.300 salariés et quelque 90 nouvelles suppressions de postes sont dans les tuyaux, selon les syndicats. Fin novembre, Doux obtient du tribunal de commerce un nouveau sursis de trois mois, une décision a minima selon les syndicats. Certains doutent que ce délai suffise à trouver une sortie de crise.

>> Doux plonge dans le chaos

>> Doux : un camouflet pour Arnaud Montebourg

Commentaires 16
à écrit le 09/12/2012 à 19:49
Signaler
"Au regard de la dégradation de l'économie française, et notamment de sa compétitivité, de la force de la contrainte extérieure, de l'ouverture des marchés, de la situation de nos industries, on ne peut plus laisser penser que, par une simple stimula...

le 09/12/2012 à 21:52
Signaler
j'ai oublié de préciser l'auteur de cette phrase : F.Hollande en 2009 !!!

à écrit le 09/12/2012 à 12:38
Signaler
Et lecredit immobilier de france ????

à écrit le 09/12/2012 à 8:28
Signaler
Les français ? du moins une majorité relative d'entre eux -, a surtout voulu se "débarrasser " de NS et de son équipe La nouvelle équipe , confrontée aux difficultés du terrain a mis un peu une sourdine à ses critiques habituelles , mais t...

à écrit le 08/12/2012 à 23:21
Signaler
Il dit que la terre est plate, pourtant Galilée a montré que la Terre était ronde. Alors oui Galilée fut condamné.

à écrit le 08/12/2012 à 22:50
Signaler
ministre du Redressement productif , ça calme , c' est comme technitien de surface, aide à la psychologiie masculine, hotesse de caisse.... bref ministre du Redressement productif ça sonne aussi bien que c'est creux

à écrit le 08/12/2012 à 17:56
Signaler
Pourquoi l Europe est comme elle est, donc pourquoi la France est comme elle est Excellent cours d'histoire de 1945 à nos jours http://www.u-p-r.fr/videos/conferences-en-ligne/pourquoi-leurope-est-elle-comme-elle-est

à écrit le 08/12/2012 à 15:12
Signaler
Faut-il sortir de l Euro de Jacques Sapir, éditions du Seuil. De la Grèce à l Italie, en passant par l Irlande, le Portugal et l Espagne, la zone Euro est en feu. La Monnaie Unique censée nous protéger se révèle un piège dangereux. Tout cela avait ét...

le 09/12/2012 à 8:41
Signaler
Jacques Tapir s'est tellement trompé dans le passé ....

à écrit le 08/12/2012 à 15:06
Signaler
et les 46 000 chômeurs supplémentaires par mois depuis septembre 2012 ???

à écrit le 08/12/2012 à 13:00
Signaler
Six dossiers chauds vous dites gentiment ? Non, ce sont plutot SIX pathetiques echecs cuisants pour la clique de Francois 1er. Et ca ne fait que commencer !

à écrit le 08/12/2012 à 12:36
Signaler
Notre Gobbel à nous !

le 08/12/2012 à 14:22
Signaler
Le ridicule ne tue plus...heureusement pour vous. Vos références semblent limitées.

le 08/12/2012 à 21:25
Signaler
Les socialistes c'est entre Goebbels et Staline, toujours là pour faire du mal! Sauf que Staline lui était nationaliste russe. Qu'on se méfie qu'on aie pas un petit Papandréou qui fout tout le monde sur la paille, 25% de chômage et qui se tire avec l...

à écrit le 08/12/2012 à 12:21
Signaler
Au lieu de parler pendant toute l'année des env. 3-5000 emplois en jeu dans ces dossiers "chauds" ils devrait mieux s'occuper des 20-30'000 emplois perdu tout les mois. L'Etat ne doit pas sauver des emplois dans des secteurs non productifs et non con...

à écrit le 08/12/2012 à 12:10
Signaler
Qui était l'homme politique qui a dit lors de la campagne présidentielle en 2007, "le seul point négatif chez Ségolène (Royal) c'est son compagnon"?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.