EADS profite de la visite présidentielle française en Inde

Indian Airlines a confirmé une commande de 2,5 milliards de dollars à Airbus, à l'occasion de la visite officielle de Jacques Chirac en Inde. EADS continue aussi les négociations dans le domaine militaire. D'autres entreprises françaises profitent également de cet événement pour dévoiler leurs ambitions en Inde.

Le voyage de Jacques Chirac en Inde fait le bonheur des industriels français, et en particulier d'EADS. Alors que dimanche, sa filiale Airbus a reçu une commande ferme de la part de la compagnie aérienne Kingfisher Airlines portant sur 15 avions régionaux ATR 72-500, pour un montant de 270 millions de dollars (avec une option sur 20 avions supplémentaires), le constructeur aéronautique français continue d'engranger les commandes.

Il vient de signer un accord définitif portant sur l'achat de 43 Airbus de la part de la compagnie nationale Indian Airlines. Le contrat porte sur l'achat de 19 avions A319, 20 avions A321 et 4 modèles A320. Ce contrat d'achat représente un montant de 2,5 milliards de dollars. "C'est une affaire en négociation depuis 2003 et qui arrive à une heureuse conclusion aujourd'hui, le jour de la visite d'Etat du président Chirac", s'est réjoui le co-président d'Airbus, Noël Forgeard. Les premières livraisons auront lieu fin octobre-début novembre 2006.

Cette signature pourrait être suivie d'autres accords. Airbus est en effet en négociations avec la compagnie à bas-coûts Kingfisher Airlines pour une nouvelle commande d'A340.

Par ailleurs, EADS reste actif dans le domaine de la défense, en Inde. Il présentera son avion de combat Eurofighter au prochain appel d'offres de l'Inde concernant 126 avions de combats, a affirmé aujourd'hui son co-président Thomas Enders, à la veille de l'ouverture du salon aéronautique de Singapour. En effet, l'Inde va lancer prochainement un appel d'offres afin de renouveler une partie de sa flotte de Mig21. EADS, qui dévoile aujourd'hui ses ambitions, ne sera pas le seul à briguer le contrat. Boeing proposera son F-18. Quant à Lockheed Martin il est sur les rangs avec le F-16.

L'Inde, qui défraie la chronique en raison de l'OPA de la société Mittal Steel sur le groupe Arcelor, aiguise les appétits. D'autres sociétés françaises profitent du voyage officiel de Jacques Chirac. Ainsi, Snecma, filiale de Safran, a été présélectionnée pour fabriquer le moteur d'un nouvel avion de combat indien en cours de développement. Ce contrat portant sur 1.000 moteurs pourrait générer 1 à 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Snecma reste toutefois en lice avec le Russe NPO Saturn et l'Américain Pratt & Whitney.

Autre groupe intéressé par l'Inde, Thomson vient de signer un contrat avec l'opérateur satellitaire Tata Sky, pour lequel il fournira des décodeurs numériques. Ces décodeurs seront fabriqués en Inde, précise le groupe. Thomson devient ainsi "le partenaire privilégié de Tata Sky en matière de décodeurs". Cependant, le montant du contrat n'a pas été communiqué.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.