SEB s'empare du chinois Supor pour 240 millions d'euros

Le fabricant français d'électroménager a annoncé ce matin la prise d'une participation majoritaire dans son concurrent chinois Supor. A 18 yuans par action, l'acquisition de 240 millions d'euros sera financée par de la dette. Le marché salue l'opération.

SEB s'implante sur le marché chinois. Le fabricant français de petit électroménager a confirmé ce matin qu'il débourserait une somme "de l'ordre de 240 millions d'euros" pour prendre le contrôle du chinois Zhejiang Supor Cookware, spécialisé dans les articles de cuisines (voir ci-contre). Financée exclusivement par de la dette, cette acquisition permettra notamment une accélération du développement sur le marché chinois à travers une marque renommée déjà bien établie, et permettra une forte croissance dans des marchés émergents, notamment en Asie du Sud-Est. "L'acquisition récente de Mirro WearEver aux Etats-Unis prend ainsi une dimension supplémentaire", ajoute le groupe dans un communiqué.

A terme, le groupe devra détenir "entre 51 et 59% de Supor", précise-t-il. SEB va racheter des actions existantes auprès de la famille fondatrice du groupe chinois et souscrire à une augmentation de capital. Il lancera ensuite une offre publique partielle d'achat. Le prix convenu est de 18 yuans par action. Supor serait consolidée dans les comptes de Seb à partir de 2007.

"Supor est en Chine le n°1 des articles culinaires et le n°4 en petit électroménager, détenant en particulier de fortes positions en cuiseur à riz. L'entreprise a été fondée en 1994 et a connu depuis lors une croissance ininterrompue de son activité, portée notamment par l'essor très rapide du marché intérieur chinois. Supor s'appuie sur la très forte notoriété de sa marque largement implantée sur le territoire et dans tous les canaux de distribution", indique SEB.

Commentant l'opération dans le cadre d'une conférence de presse téléphonique, Thierry de La Tour d'Artaise, PDG du groupe, a précisé ce matin que cette acquisition aura un impact relutif de 1 à 2% sur le bénéfice par action, et cela dès 2007. Selon lui, l'opération ne devrait pas avoir d'effet sur l'emploi en France. Les syndicats du groupe craignent pour leur part que l'achat du groupe chinois ne pousse SEB dans la voie des délocalisations, au détriment de l'emploi dans ses usines françaises.

Après avoir été suspendu hier à la Bourse de Paris à la demande de la société, le titre a bondi de plus de 5% ce matin à l'ouverture, montant jusqu'à 95 euros. En fin d'après-midi, toutefois, il ne progressait plus que de 3,11%, à 92,70 euros.

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