Quelle séance ! Repassant largement au-dessus des 5.200 points, le CAC 40 a gagné 1,16%, à 5.240 points. D'emblée, l'indice a ouvert en hausse. Surtout, il a accéléré la cadence tout au long de la journée. En particulier, la remontée du Dow Jones a été très positive. Les investisseurs jugent exagérées les craintes concernant les taux d'intérêt américains et soulignent que les marchés d'actions restent soutenus par les opérations de fusion et acquisition. EDF prend plus de 6% après une étude favorable de Lehman Brothers. Le secteur bancaire est dopé par les rumeurs d'intérêt du Crédit Agricole pour sa concurrente britannique Alliance & Leicester. Alcatel fait l'objet d'échanges particulièrement fournis alors les dossiers Lucent et Thales sont toujours d'actualité. Même France Télécom finit dans le vert, malgré les craintes sur l'activité du groupe en France.

A Londres, le Footsie avance de 0,56% et, à Francfort, le Dax s'adjuge 1,17%.
Le baril de brut léger américain se replie à 66,64 dollars, partagé entre la hausse plus forte que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, et la baisse des réserves d'essence la plus marquée depuis août 2003.

Le dollar subit de fortes prises de bénéfices à 1,2133 pour 1 euro. Certains cambistes spéculent sur une réduction de l'écart de rendement obligataire entre les Etats-Unis et l'Europe.

Plus forte hausse du CAC 40, EDF progresse de 6,4% à 46,55 euros alors que Lehman Brothers a relevé son objectif de cours sur le titre de l'électricien de 38 à 50 euros. Le groupe a annoncé hier la cession de sa filiale brésilienne Light, dont il conservera 10% du capital et en laissera 10% en Bourse. Toujours au chapitre des recommandations, Lafarge avance de 1,26% à 92,35 euros, après être monté jusqu'à 93,90, niveau inédit depuis le 10 juillet 2002. UBS a relevé son opinion de " neutre " à " achat " sur le titre du cimentier et porté son objectif de cours de 90 à 105 euros. Carrefour prend 1,47% à 43,54 euros après que Morgan Stanley eut relevé son objectif de cours de 44 à 49 euros.
STMicroelectronics gagne 2,9%, à 15,23 euros. Le titre rattrape une partie de son retard accumulé de puis le début de l'année (0,4% de hausse seulement). Surtout, les analystes estiment que le secteur des semi-conducteurs pourrait être mieux orienté dans les mois à venir.

BNP Paribas gagne 1,88% à 75,95 euros, dopé par le succès de son augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros destinée à financer le rachat de la banque italienne BNL. Le Crédit Agricole monte de 1,72% à 32,59 euros. La banque britannique Alliance & Leicester a rejeté une offre d'achat non officielle de la banque verte, au prix de 1.300 pence par action, soit un montant global de 5,8 milliards de livres, rapporte The Independent. Le quotidien ajoute que Alliance & Leicester estime valoir 1.500 pence par action.

Alcatel monte finalement de 0,47% à 12,96 euros. Le projet de fusion avec Lucent Technologies est toujours d'actualité, tout comme la montée en puissance au sein du capital de Thales.

France Télécom avance de 0,21% à 18,72 euros. L'opérateur historique table sur une baisse de son activité en France cette année, ce qui serait une première, écrit La Tribune en citant un document interne présenté en comité central d'entreprise. Interrogée par Bloomberg, une porte-parole du groupe a déclaré que " tous les objectifs annoncés le 14 février sont maintenus ".

NRJ abandonne 3,8% à 17,89 euros. Le groupe de radios a enregistré une croissance de 27,1% de son bénéfice net à 93,5 millions d'euros sur l'exercice 2005, qui comptait 15 mois. Pour 2006, NRJ indique que, du fait du passage aux normes IFRS, les pertes opérationnelles courantes de l'activité télévision devraient être comprises entre 12 et 15 millions d'euros, et que celles de NRJ Mobile ne pourront pas être compensées par la croissance des autres activités.

Euronext engrange 0,69% à 65,85 euros. Deutsche Börse espère obtenir prochainement des indications sur une éventuelle fusion avec la plate-forme boursière paneuropéenne. Par ailleurs, le Nasdaq a annoncé le retrait de son offre informelle sur le London Stock Exchange (LSE).

Vinci prend 1,8% à 81,10 euros alors que la souscription liée à son augmentation de capital a débuté ce matin. Par ailleurs, la cotation des ASF, qui était suspendue depuis le 8 mars, a repris ce matin à l'occasion de la garantie de cours à 51 euros par action. L'action termine en hausse de 0,59%, calée sur le prix d'offre.

Enfin, Wendel Investissement perd 1,72% à 97,30 euros. Le holding a vu son bénéfice net diminuer à 416 millions d'euros en 2005, contre 419 millions un an plus tôt. Le résultat non récurrent, qui intègre l'impact de la cession de Wheelabrator en juin dernier, ressort à 230 millions d'euros, contre 282 millions. Wendel propose un dividende de 1,40 euro par action, en hausse de 22%, et un dividende exceptionnel de 0,60 euro lié à la cotation prochaine de Legrand en Bourse. Enfin, le groupe indique que son actif net réévalué s'établit à 94 euros par action en mars, en hausse de 40%.

Olivier Auberger
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