Le CAC 40 termine à ses plus bas de la séance

Paris termine la séance à ses plus bas, sur fond de craintes liées à l'inflation et à la croissance. A la clôture, le CAC 40 perd 0,94% à 4.723,18 points, après un rebond de 1,8% vendredi. La prudence l'emportant avant une actualité macro-économique soutenue cette semaine, les volumes sont restés limités.

Poursuivant son parcours en dents de scie, Paris abandonne aujourd'hui une partie des gains engrangés lors de son rebond vendredi. La prudence l'emportant avant la publication des chiffres américains de l'inflation, demain et après-demain, et plusieurs interventions de membres de la Fed cette semaine - dont Ben Bernanke ce soir - les investisseurs sont restés à l'écart du parquet. Les volumes ont ainsi été limités à 3,6 milliards d'euros échangés sur les valeurs de l'indice. Moins d'un quart des valeurs du CAC 40 terminent en hausse. Alors que les marchés s'inquiètent d'une poursuite de la hausse des taux, les financières ont en particulier pesé sur la tendance. Suez également, qui a été sujet à des prises de bénéfices après avoir tiré son épingle du jeu la semaine dernière.

A la clôture, le CAC 40 perd 0,94% à 4.723,18 points dans un volume d'affaires étriqué de 3,6 milliards d'euros traité sur les valeurs de l'indice. A Londres, le Footsie cède 0,61% à 5.620,90 points et, à Francfort, le Dax baisse de 1,25% à 5.395,55 points. A New York, le Dow Jones progresse de 0,12% à 10.904,48 points, soutenu notamment par General Motors, tandis que le S&P 500 cède 0,12% à 1.250,78 points.

Le dollar s'échange à 1,2583 pour 1 euro, à ses plus hauts d'un mois, les derniers indicateurs américains entretenant les anticipations de hausse des taux de la Fed le 29 juin. Le baril de brut léger américain perd 53 cents à 71,10 dollars alors que l'Iran a fait savoir qu'il ne négocierait pas son droit à enrichir l'uranium en dépit des appels des pays occidentaux. Par ailleurs, la tempête tropicale Alberto, la première de la saison, se dirige vers la Floride. Sur le plan macro-économique, aucun indicateur majeur n'était attendu ce lundi aux Etats-Unis. En revanche, les prix américains à la production et à la consommation du mois de mai seront publiés demain et après-demain. Le Livre Beige de la Fed sera également publié mercredi soir.

Arcelor efface ses gains de la matinée avec un repli de 1,19% à 33,30 euros. Le conseil d'administration a annoncé ce matin avoir rejeté à l'unanimité l'offre d'achat améliorée de Mittal Steel, la jugeant inadaptée et insuffisante. Le conseil a toutefois demandé à la direction générale de rencontrer Mittal afin de discuter de l'amélioration éventuelle de son offre. Hypothèse que ce dernier vient d'exclure. Arcelor demande par ailleurs à ses actionnaires de soutenir l'accord avec Severstal lors de l'assemblée générale du 30 juin. Enfin, Arcelor a fixé à 44 euros par action le prix de l'offre publique de rachat d'actions décidée dans le cadre de la redistribution aux actionnaires de 6,5 milliards d'euros.

Le Crédit Agricole s'adjuge 1,29% à 27,64 euros alors que Deutsche Bank est passé de " conserver " à " achat " sur le titre de la banque verte, avec un objectif de cours ramené de 34 à 32 euros. La valeur est la seule des financières du CAC 40 à terminer en hausse aujourd'hui. A l'inverse, après avoir tiré son épingle du jeu la semaine dernière en progression de 3,3% en cinq séances, Suez perd aujourd'hui 2,13% à 30,38 euros.

Axa cède 1,84% à 25,10 euros. Le groupe est en discussions avec Crédit Suisse en vue de lui racheter Winterthur, sa division assurance, rapporte le SonntagsZeintung. Bear Stearns a abaissé son objectif de cours sur Axa de 35 à 33 euros et abaissé celui d'Allianz de 165 à 153 euros. Filiale du groupe allemand, AGF plie de 2,06 % à 87,85 euros.

GDF perd 0,57% à 26,08 euros, tandis que Suez perd 2,13% à 30,38 euros. Jean-François Cirelli et Gérard Mestrallet, respectivement PDG du gazier et de l'électricien, ont réaffirmé dans le Journal du Dimanche que leur projet de fusion avançait et indiquent qu'ils s'emploient à convaincre les parlementaires. Par ailleurs, l'italien Enel propose désormais de prendre une participation dans Electrabel, filiale de Suez, qui serait détenue à 40-40 entre les deux groupes, écrit Les Echos, le solde devant être réintroduit en Bourse.

Saint-Gobain baisse de 0,49 % à 51,10 euros. Le fabricant de matériaux de construction a annoncé l'acquisition par son pôle distribution de trois sociétés en Irlande du Nord, en Argentine et en Espagne pour un montant non précisé. Les trois sociétés concernées ont réalisé un chiffre d'affaires global de 216,8 millions d'euros l'an dernier.

Rémy Cointreau termine en hausse de 0,10% à 41,19 euros. Le groupe de spiritueux a enregistré une croissance de 56,2% de son bénéfice net 2005-2006 à 77,8 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant progresse de 11,3% à 141,8 millions d'euros, et de 14,9% en organique. Le chiffre d'affaires s'apprécie de 6,7% à 798,3 millions. Pour l'exercice en cours, Rémy Cointreau vise une croissance organique à deux chiffres de son résultat opérationnel courant. Le groupe table par ailleurs sur un retour rapide de son endettement sous le seuil des 500 millions d'euros, contre 771,5 millions au 31 mars 2006.

Michelin recule de 0,68% à 47,99 euros. Michel Rollier, seul à la tête du géant du pneumatique depuis le décès d'Edouard Michelin, a réaffirmé samedi que la nomination d'un co-gérant n'était pas d'actualité. Il a par ailleurs répété que les objectifs fixés pour cette année seront difficiles à tenir, sans toutefois les remettre en cause. En mai, le groupe avait annoncé tabler sur une marge opérationnelle avant éléments non récurrents stable par rapport à celle de 8,8% réalisée en 2005, et sur une hausse du résultat opérationnel.

Havas termine finalement sur une hausse de 0,26% à 3,91 euros. Le groupe de publicité, qui tenait son assemblée générale, a annoncé espérer des résultats stables, voire en légère amélioration cette année. Les actionnaires ont en outre rejeté les résolutions relatives à la rémunération des anciens dirigeants, dont son ancien président Alain de Pouzilhac.

Enfin, Gemalto recule de 3,31% à 20,75 euros. Le groupe, qui sera issu de la fusion d'Axalto et de Gemplus, vise une croissance annuelle du chiffre d'affaires supérieure à 10% sur la période 2005-2009. Les deux fabricants de cartes à puce confirment par ailleurs que leur rapprochement devrait donner lieu à 85 millions de synergies en année pleine d'ici à 2009.


Ambroise Ecorcheville
Copyright Investir

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.