Séance de baisse aujourd'hui à Wall Street à la veille d'un long week-end. La déception causée par les perspectives de Dell et la remontée des cours du pétrole ont pesé sur la tendance, tout comme la hausse plus forte que prévu des prix à la production qui renforce les anticipations de poursuite du cycle de resserrement monétaire de la Fed. Le Dow Jones finit en baisse de 0,05% à 11.115,32 points, après avoir touché jeudi soir un sommet depuis juin 2001. Le S&P 500, 0,17% à 1.287,24 et le Nasdaq Composite 0,53% à 2.282,36 points. La séance sera fériée lundi, en raison du President's Day.
Le département du Travail a annoncé que les prix à la production avaient augmenté de 0,3% le mois dernier, contre une hausse de 0,2% prévue par les économistes. Hors alimentation et énergie, la progression est de 0,4%, la plus forte depuis janvier 2005. L'indice de confiance du consommateur de l'Université du Michigan est ressorti à 87,4 points en février, contre 91,2 le mois précédent.

L'échéance mars sur le WTI a clôturé à 59,80, en hausse de 1,34 dollar, poursuivant le rebond technique entamé la veille après une baisse d'environ 13% depuis le début du mois. Les opérateurs s'inquiètent également du regain de tension au Nigeria qui laisse craindre des problèmes de production.
Enfin, sur le marché des changes, le dollar profite des anticipations d'une poursuite de la hausse des taux américains. Il s'échange à 1,1938 face à l'euro. Sur le marché obligataire, le taux de l'obligation du trésor à 10 ans s'est détendu à 4,54%.

Dell recule de 4,38% à 30,38 dollars. Le premier fabricant mondial d'ordinateurs a enregistré une progression de 52% de son bénéfice net à 1,01 milliard de dollars au quatrième trimestre, soit 43 cents par action, contre 41 cents attendus par les analystes. Le chiffre d'affaires s'apprécie de 12,8% à 15,2 milliards de dollars. Pour le trimestre en cours, Dell vise un bénéfice compris entre 39 et 41 cents par action hors éléments exceptionnels, pour un chiffre d'affaires de 14,2 à 14,6 milliards de dollars, contre respectivement 42 cents et 17,4 milliards anticipés par un des principaux spécialistes du secteur cité par Bloomberg. Intel, un de ses principaux fournisseurs, recule de 3,47 % à 20,61 dollars. Le titre a par ailleurs été dégradé par RBC Capital Markets, qui juge que le groupe perd des parts de marché, au profit de son concurrent Advanced Micro Devices.

Campbell Soup avance de 0,49% à 30,65 dollars. Le groupe a enregistré une croissance de plus de 8% de son bénéfice net à 254 millions de dollars au deuxième trimestre, soit 61 cents par action, contre 59 cents prévus par le consensus Thomson Financial. Le chiffre d'affaires s'inscrit en hausse de 3% à 2,28 milliards de dollars.

RadioShack chute de 8,05% à 19,08 dollars. Le numéro trois américain de la distribution de matériel électronique, a vu son bénéfice net reculer de 62% à 49,5 millions de dollars au quatrième trimestre. Hors changement de méthode comptable, le résultat est bénéficiaire de 38 cents par action, contre 66 cents escomptés par le marché. Les ventes ont augmenté de 5% à 1,67 milliard de dollars.

Time Warner cède 1,06% à 17,78 dollars. Le numéro un mondial des médias regarde le dossier Univision Communications en vue de l'éventuel rachat du groupe de télévision de langue espagnole, a déclaré Richard Parsons, le directeur général de Time Warner au Wall Street Journal. Univision Communications cède 0,63% à 33,67 dollars.

Nvidia prend 0,57% à 47,47 dollars. Le fabricant de puces graphiques a enregistré un doublement de son bénéfice net à 98,1 millions de dollars au quatrième trimestre, soit 53 cents par action, contre 48 cents estimés par Wall Street. Les facturations affichent une croissance de 12% à 633,6 millions de dollars. Le groupe indique par ailleurs que 2006 devrait être une bonne année grâce notamment à une nouvelle gamme de puces pour ordinateurs portables et au prochain lancement de la PlayStation 3 de Sony.

Enfin, Brocade Communications Systems bondit de 6,06% à 5,25 dollars. Le spécialiste du stockage de données a fait état d'une baisse de plus de moitié de son bénéfice net à 12,6 millions de dollars au premier trimestre. Hors éléments exceptionnels, le profit ressort à 10 cents par action, soit deux fois plus que prévu par Credit Suisse. Les facturations augmentent de 5% à 170,1 millions de dollars.

Christine Cousseau
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