Des marchés hésitants, le dollar en vedette

Au terme d'une séance erratique, Wall Street ferme ses portes sur une baisse symbolique, le Dow Jones perdant 0,05%. Le dollar se reprend fortement face à la devise européenne après le discours du président de la Fed de Chicago.

En territoire positif dès l'ouverture, les principaux indices américains ont effacé leurs gains et se sont orientés à la baisse à mi-séance avant de se reprendre quelque peu en fin de journée sans toutefois parvenir à retrouver leurs niveaux de la veille.

A la cloche, le Dow Jones abandonne 0,05% à 11.339,84 points, le Nasdaq gagnant pour sa part 0,11% à 2.150,02 points et le S&P500 de 0,10% à 1.298,03 points.

Une seule statistique était programmée ce jour. L'indicateur de la Fed de Richmond s'est inscrit en baisse pour le mois d'août, à 3 points, contre 10 points attendu et 12 points en juillet. Le baril de pétrole termine la séance autour de 73 dollars le baril, à 73,10 dollars précisément.

Côté devise, l'euro a cédé du terrain face au billet vert. Après avoir franchi la barre de 1,29 dollar hier, la monnaie européenne revient ce soir à 1,2802 après un bref passage sous 1,28 dollar lors de l'allocution du président de la Réserve fédérale de Chicago, Michael Moskow. "A mon avis, il existe un plus grand risque d'avoir une inflation trop élevée qu'une croissance trop faible", a-t-il estimé dans son discours à Bloomington. "De ce fait, un nouveau resserrement monétaire pourrait être encore nécessaire pour ramener l'inflation dans une zone confortable dans un délai raisonnable", a-t-il ajouté selon le texte de son discours.


Sur le plan géopolitique, l'Iran a transmis une réponse écrite à l'offre des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne concernant ses ambitions nucléaires. Son contenu n'a pas été révélé, mais Téhéran s'est dit prêt à des "négociations sérieuses", sans préciser s'il comptait pour cela suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium, comme le réclame le Conseil de sécurité des Nations unies.

Du côté des entreprises, le constructeur de maisons haut de gamme Toll Brothers a révisé en baisse ses perspectives de résultats pour l'année en cours, compte tenu de la dégradation de la demande. Le groupe vise désormais un bénéfice par action compris entre 4,41 et 4,63 dollars pour l'exercice clos en octobre, contre une fourchette de 4,69 à 5,16 dollars auparavant, et alors que la moyenne des analystes interrogés par Reuters tablaient sur 4,40 dollars par action. Au troisième trimestre de son exercice fiscal, Toll Brothers a enregistré un chiffre d'affaires en baisse de 1,3% à 1,53 milliard de dollars, contre un consensus de 1,59 milliard. Le bénéfice par action a reculé de 1,27 dollar à 1,07 dollar, contre 1,04 visé par les analystes. Il a été amputé à hauteur de 9 cents par action par des provisions pour dépréciations, essentiellement liées à des options d'achat de terrains qui n'ont pas été exercées. Le titre termine ce soir en hausse de 1,74% à 25,20 dollars.

Responsable des technologies d'AOL, la division Internet de Time Warner (+0,48% à 15,58 dollars), Maureen Govern a quitté le fournisseur d'accès, révèle Reuters. C'est la division technologies qui a accidentellement divulgué sur le Net les données liées aux recherches effectuées par plus de 650.000 abonnés. John McKinley, qui avait déjà assuré les fonctions de Maureen Govern, assumera l'intérim.

Après deux trimestres décevants, Sprint Nextel (-0,80% à 16,08 dollars) a annoncé le départ de son directeur opérationnel Len Lauer. Ses fonctions seront reprises par le directeur général du groupe, Gary Forsee. Au début du mois, l'opérateur télécoms a publié des comptes qui avaient notamment souffert des coûts d'intégration de Nextel et d'un rythme d'acquisition de nouveaux abonnés moins élevés que prévu. Le titre, qui perd 30% cette année, a également été dégradé par Merrill Lynch de " achat " à " neutre ".

Johan Deschamps
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