Arcelor relève de nouveau son offre sur Dofasco pour contrer ThyssenKrupp

Le numéro deux mondial de l'acier Arcelor a relevé son offre sur le canadien Dofasco, au lendemain de la nouvelle proposition faite par ThyssenKrupp. Le groupe allemand a jusqu'au 23 janvier pour surenchérir de nouveau.

Le géant européen de l'acier Arcelor a relevé ce matin une nouvelle fois son offre d'achat sur le canadien Dofasco, de 63 à 71 dollars canadiens par titre, dans l'espoir de battre définitivement ThyssenKrupp et son offre concurrente à 68 dollars canadiens. Alors qu'il avait recommandé samedi à ses actionnaires d'accepter la proposition du conglomérat allemand, le numéro un canadien de l'acier a jugé dans un communiqué ce matin l'offre d'achat améliorée d'Arcelor "supérieure" à celle de ThyssenKrupp.

La nouvelle proposition d'Arcelor, la troisième depuis novembre, valorise Dofasco à 4,11 milliards d'euros, selon le calcul de l'AFP effectué sur la base de l'offre initiale. ThyssenKrupp, dont l'offre court jusqu'au 26 janvier, a jusqu'au 23 janvier pour éventuellement surenchérir, selon Dofasco. Après cette échéance, le groupe canadien pourra entrer en négociation avec le groupe européen.

Le patron d'Arcelor Guy Dollé a répété sa "conviction" que son groupe constituait un "excellent partenaire" pour Dofasco. Après deux mois de bataille pour acheter le numéro 1 canadien Dofasco, ThyssenKrupp avait mis samedi Arcelor au pied du mur en relevant une nouvelle fois son offre amicale sur Dofasco, dans une surenchère qui vise à s'implanter auprès du secteur automobile nord-américain (voir ci-contre).

Le conglomérat industriel allemand propose depuis samedi 68 dollars canadiens par action contre 63 dollars canadiens auparavant. Par ailleurs, Dofasco a accepté samedi de relever de 100 à 215 millions de dollars canadiens (71,4 à 153 millions d'euros) la pénalité qu'il paierait à ThyssenKrupp au cas où le mariage ne se ferait pas avec l'Allemand.

Mais la nouvelle proposition d'Arcelor est "conditionnelle à ce que Dofasco et Arcelor signent une convention de soutien acceptable pour les deux parties" et que Dofasco "mette fin à la convention de soutien relative à l'opération avec ThyssenKrupp", selon le communiqué d'Arcelor. La bataille pour la reprise de Dofasco - l'un des sidérurgistes les plus rentables d'Amérique du Nord - et de ses juteuses mines de fer, notamment les mines QCM au Québec, dure depuis près de deux mois.

Fin novembre, Arcelor s'était lancé à l'assaut. Le groupe franco-hispano-luxembourgeois avait alors lancé une OPA hostile à 56 dollars canadiens. ThyssenKrupp avait volé au secours du Canadien en lançant une offre, amicale cette fois, à 61,50 dollars canadiens. Arcelor avait répondu par une surenchère à 63 dollars canadiens, avant que ThyssenKrupp ne s'aligne sur le même montant puis relève encore samedi son offre amicale à 68 dollars canadiens par action.

Arcelor et ThyssenKrupp, numéros 2 et 10 mondiaux, veulent se développer auprès des constructeurs et équipementiers automobiles présents en Amérique du Nord, le premier marché mondial.

A la Bourse de Paris, l'action Arcelor a clôturé en baisse de 2,65% à 21,33 euros.

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