Alcatel-Lucent, le faux riche

La diminution du besoin en fonds de roulement couplée au jeu des cessions d'actifs ne suffit pas à garantir des rentrées d'argent pérennes.

On reproche souvent au marché sa vision court-termiste. En l'occurrence, Ben Verwaayen, le directeur général d'Alcatel-Lucent vient d'être rattrapé par la sienne.

Il y a une semaine, le patron de l'équipementier de télécommunications mettait en avant son retour à un flux de trésorerie nette positif de 564 millions d'euros au troisième trimestre. Et cela alors que le groupe avait rogné de 185 millions d'euros ses disponibilités à la même époque l'an passé. Confiant, le dirigeant avait assuré que ses caisses allaient continuer de se remplir au cours des trois derniers mois de l'année.

Seulement voilà, la diminution du besoin en fonds de roulement couplée au jeu des cessions d'actifs ne suffit pas à garantir des rentrées d'argent pérennes. En l'occurrence, les analystes crédit de Standard & Poor's ont jugé aujourd'hui qu'Alcatel-Lucent devra attendre plusieurs trimestres avant de renouer avec une « génération de trésorerie durablement positive ».

Ainsi, la société a non seulement vu sa note dégrader de « B+ » à « B » mais s'est aussitôt vu attribuer un bonnet d'âne par le marché. Avec une chute de 6,2% en clôture, l'action s'est hissée à la première place du podium des mauvais élèves du CAC40. Réduisant au passage de 380 millions d'euros la valeur boursière du groupe, soit peu ou prou....le montant de son « free cash-flow » généré entre juillet et septembre.

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