Wall Street résiste aux chiffres décevants de l'emploi

Les places américaines ont terminé dans le vert bien que le nombre de destructions d'emploi aux Etats-Unis soit nettement reparti à la hausse en décembre. Le Dow Jones prend 0,11% à 10.618 points, le Nasdaq progresse de 0,74% à 2.317 points et le S&P 500 s'adjuge 0,29% à 1.145 points.

Wall Street a fini par surmonter les chiffres plutôt décevants du marché de l'emploi américain en décembre. Après avoir ouvert dans le rouge, les indices sont ainsi repassés dans le vert en fin de séance. Quelques éléments positifs, comme le retour à la création d'emploi au mois de novembre et la stabilité du taux de chômage, ont soutenu les marchés. Tout comme la révision à la hausse des prévisions de résultats d'UPS, considéré comme l'un des baromètres de la santé de la première économie mondiale.

A la clôture, le Dow Jones prend 0,11% à 10.618 points, le Nasdaq progresse de 0,74% à 2.317 points et le S&P 500 s'adjuge 0,29% à 1.145 points.

Sur le front des statistiques, le nombre de destructions d'emploi est nettement reparti à la hausse en décembre, à 85.000 unités. Une dégradation que les économistes n'avaient pas anticipé, puisqu'ils tablaient en moyenne sur la fin des suppressions de postes, avec une prévision à zéro. Cependant, les chiffres du mois de novembre ont été révisés, faisant désormais état d'une création de 4.000 emplois (contre -11.000 initialement estimé). Depuis le début de la récession en décembre 2007, l'économie américaine n'avait plus créée plus d'emplois qu'elle avait détruit sur un mois. Par ailleurs, le taux de chômage est resté stable, à 10% de la population active alors que les marchés attendaient une légère progression de 0,1 point.

Du côté des valeurs, le secteur bancaire est globalement mal orienté à la baisse après l'abaissement par Citigroup de son estimation de résultat pour Goldman Sachs (-1,89% à 174,31 dollars), Morgan Stanley (-2,04% à 32,25 dollars) et JPMorgan Chase (-0,25% à 44,68 dollars). L'intermédiaire estime que les trois établissements devraient avoir subi sur la période une baisse de leur chiffre d'affaires sur le marché obligataire, les devises et les matières premières. Citigroup table ainsi sur un bénéfice par action (BPA) de seulement 25 cents pour Goldman Sachs, contre une précédente prévision de 5,25 dollars. Elle mise par ailleurs sur un BPA de 30 cents pour Morgan Stanley et de 55 cents pour JPMorgan. Citi n'a pas modifié son estimation pour Bank of America (-0,89% à 16,78 dollars), à savoir une perte de 66 cents par titre.

United Parcel Services (UPS) grimpe de 4,81% à 60,17 dollars. Le groupe de messagerie et de logistique a indiqué ce vendredi qu'il allait supprimer 1.800 emplois dans ses divisions administratives et de management. UPS s'attend par ailleurs à des profits plus solides au quatrième trimestre, tablant sur 73 à 75 cents par titre sur la période, au lieu d'une précédente estimation allant de 58 à 65 cents. Le consensus des marchés s'établissait jusque là à 63 cents.

Au chapitre des recommandations, JPMorgan est passé de "surpondérer" à "neutre" sur Coca-Cola. La hausse du chômage s'est traduit par une faible croissance des ventes sur les marchés développés, estime les analystes de la banque. Du coup, le numéro un mondial des boissons non alcoolisées a dû procéder à des baisses de prix. JPMorgan considère ainsi que l'action Coca-Cola est suffisamment bien valorisée. Elle recule de 1,85% ce vendredi à 55,15 dollars.

Fortunes opposées pour les chaînes de grands magasins Macy's (-3,26% à 16,92 dollars) et JC Penney (-0,78% à 26,60 dollars). Goldman Sachs a abaissé son conseil sur la première, d'"achat" à "neutre", mais a revu à la hausse celui de la seconde, désormais fixé à "neutre". L'intermédiaire prévient en outre que la progression des ventes des grands distributeurs américains au mois de décembre ne signifie pas que le secteur est sorti de la crise. En outre, Goldman Sachs a retiré Abercrombie & Fitch de sa liste de valeurs préférées ("convention but list"), après des nouvelles ventes décevantes en décembre. Le spécialiste des vêtements pour adolescent gagne tout de même 2,79% à 33,58 dollars.

Toujours sur le secteur de la distribution, Best Buy abandonne 3,92% à 39,91 dollars. La chaîne de magasins d'électronique grand public a pourtant vu son chiffre d'affaires grimper de 8,2% en décembre, à nombre de magasins comparables. Le groupe a profité sur la période de la forte demande pour les ordinateurs portables et les téléphones mobiles. Il a par ailleurs maintenu ses estimations de résultats pour 2010, ce que sanctionnent les investisseurs qui espéraient une révision à la hausse de ces objectifs.

Enfin, AMR Corporation laisse 1,70% à 8,11 dollars. La maison mère d'American Airlines a soumis une nouvelle offre d'investissement dans Japan Airlines, la compagnie japonaise en grandes difficultés économiques. AMR propose désormais d'investir 1,4 milliard de dollars, soit 300 millions de dollars de plus qu'initialement. L'enjeu est de taille pour le groupe qui ne souhaite pas voir son actuel partenaire s'allier avec Delta Airlines, et ainsi rejoindre l'alliance SkyTeam. En début de semaine, des informations de presse avaient fait état d'un accord entre Japan Airlines et la première compagnie mondiale.

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