Eiffage, huitième groupe européen de BTP et de concessions, est parvenu à stabiliser son chiffre d'affaires sur 2009 grâce notamment à un rebond de l'activité au quatrième trimestre.

Le groupe, qui publiera ses résultats détaillés le 25 février, a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires consolidé de 13,2 milliards d'euros, montant identique à celui de 2008. Sur le seul quatrième trimestre, le chiffre d'affaires a rebondi de 1,8% après deux trimestres consécutifs de baisse sur fond de crise économique.

Malgré ces annonces, en ligne avec les attentes, la réaction du marché a été mitigée. En hausse à l'ouverture, le titre Eiffage est parti à la baisse, pour ensuite revenir dans le vert. A la clôture, il progresse de 0,88% à 36,49 euros. Et la réaction des analystes n'est pas plus enthousiaste.

A la suite de cette publication, CM-CIC est resté à "conserver" sur le dossier avec un objectif de cours maintenu à 45 euros. Natixis a aussi maintenu son conseil "réduire" mais en ajustant à la hausse son cours cible de 38 à 39 euros.

Année 2010 difficile

L'activité d'Eiffage a été soutenue par la France, où le chiffre d'affaires a augmenté de 4% grâce à la croissance externe et à la bonne résistance des concessions - Eiffage est propriétaire du réseau autoroutier APRR (Autoroutes Paris Rhin Rhône) - tandis qu'en Europe, le chiffre d'affaires s'est contracté de 17%.

Dans la branche énergie, le chiffre d'affaires a bondi de 23,3% grâce notamment à la croissance externe.

"En France, le soutien des marchés publics et des grands projets en partenariats public-privé (n'a pas compensé) la réduction des commandes du secteur industriel", a précisé le groupe dans un communiqué.

L'activité d'APRR a progressé de 1,6% l'an dernier grâce au rebond du trafic de voitures observé à partir de l'été tandis que le carnet de commandes a augmenté de 2,7% au quatrième trimestre à 9,9 milliards d'euros, soit plus de dix mois d'activité des branches travaux.

Le PDG d'Eiffage, Jean-François Roverato, a déjà dit plusieurs fois que l'année 2010 serait une année de transition difficile avant que les grands travaux des plans de relance ne produisent leur plein effet, peut-être à partir de 2011. Le carnet de commandes donne maintenant au groupe une visibilité sur la majeure partie de l'année en cours.

Le concurrent Vinci, dont le positionnement est plus international, a fait état mardi d'un chiffre d'affaires en baisse de 4,6%.