La Bourse de Paris résiste aux nouvelles inquiétudes sur le Portugal

La Bourse de Paris est parvenue à limiter ses pertes malgré le retour des craintes sur les dettes souveraines en zone euro après la dégradation de la note du Portugal par l'agence de notation Fitch. A la clôture, le CAC 40 recule de 0,07% à 3.949,81 points.

La journée a été mouvementée sur le marché parisien. En hausse à l?ouverture, la Bourse de Paris a brutalement chuté après l?annonce par l?agence de notation Fitch de la dégradation de la note du Portugal. Une décision qui relance les craintes sur les dettes souveraines en zone euro alors même que le dossier grec n'est toujours pas réglé. Le sommet européen qui doit se tenir jeudi et vendredi sera donc suivi de près par les opérateurs de marché.

Ces derniers ont néanmoins repris leur esprit dès la fin de séance permettant au marché de limiter les pertes. A la clôture, le CAC 40 recule de 0,07% à 3.949,81 points. Le marché parisien n'a pu trouver du soutien du côté des places américaines, elles aussi en repli.

Les statistiques américaines du jour sur les commandes de biens durables et les ventes de logements neufs pour le mois de février ont déçu. Seul point positif de la journée, les indicateurs en zone euro sont ressortis encourageants avec notamment une nette remontée de l'indice Ifo mesurant le moral des entrepreneurs allemands.

Côté valeurs, la chute de l'euro face au dollar a bénéficié à STMicroelectronics (+4,29% à 7,19 euros) et EADS (+3,2% à 15,16 euros), les deux valeurs signant les plus fortes hausses du CAC 40.

Preuve d?une certaine mesure des investisseurs face aux craintes entourant le Portugal, les valeurs financières, les premières à réagir aux annonces sur les dettes souveraines, finissent dans le vert. Axa gagne 0,78% à 16,14 euros, Société Générale avance de 0,74% à 46,50 euros, Crédit Agricole de 0,59% à 12,82 euros et BNP Paribas de 0,35% à 57,84 euros.

Vivendi est bien orienté (+1,03% à 19,55 euros). Le groupe de médias va lancer un emprunt obligataire de 750 millions d?euros d?une durée de 7 ans.

Havas séduit avec son dividende

La meilleure performance du SRD est signée Nexans qui grimpe de 6,91% à 64,63 euros. Le titre du spécialiste de câbles bénéficie d'un relèvement de recommandation de Deutsche Bank.

Les résultats d'Havas, publiés après la clôture mardi soir et ressortis globalement en ligne avec les attentes, ont été salués par les investisseurs. Le titre du groupe publicitaire bondit de 6,46% à 3,64 euros. Havas a surtout annoncé le doublement de son dividende au titre de 2009 à 0,08 euro par action. Par ailleurs, le groupe compte mettre en place un programme de rachat d'actions à hauteur de 40 millions de titres, représentant 9,3% de son capital. On notera également que Citigroup a relevé sa recommandation à "conserver" contre "vendre" sur le titre.

Gameloft séduit tout autant après la publication de résultats 2009 en forte hausse et l'annonce de tendances positives dans toutes les activités de l'éditeur de jeux vidéo au début de cette année. L?action s?envole de 8,75% à 3,48 euros.

Autre envolée, celle de Boizel Chanoine Champagne (+9,42% à 46,48 euros). Le groupe a publié des résultats 2009 affectés par un marché globalement en retrait mais a souligné que l'exercice 2010 démarrait sur de meilleures bases.

Toujours au chapitre des publications de résultats, les annonces de Sequana ont été bien reçues par le marché avec une hausse du titre de 1,5% à 8,74 euros. Le papetier a renoué avec les bénéfices en 2009, en dégageant un bénéfice net de 20 millions d'euros pour 2009, contre une perte nette de 428 millions en 2008. Il va reprendre le versement d?un dividende.

Meetic s'octroie 1,97% à 23,85 euros. Le groupe de sites de rencontres a annoncé mardi soir un retour aux bénéfices en 2009 et a confirmé viser une marge d'Ebitda comprise entre 20% et 25% en 2010. Il va verser le premier dividende de son histoire.

Du mouvement au capital d'Ipsen

A l'inverse, les grandes valeurs industrielles ont été délaissées, à l'instar de Saint-Gobain (-2,34% à 35,51 euros), Lafarge (-1,85% à 52,52 euros) ou encore Alstom (-1,68% à 47,29 euros), qui annonçait dans le même temps la vente de sa participation de 16,6% détenue dans les chantiers de Saint-Nazaire au constructeur naval STX Europe.

Ipsen (-3,74% à 36 euros) s?affiche en queue de peloton des valeurs du SRD. Mayroy, premier actionnaire du laboratoire pharmaceutique, a réduit sa participation à 68,3% du capital et 81,5% des droits de vote.

Toujours dans le secteur des biotechnologies, Transgene poursuit sa dégringolade et abandonne encore 4,37% à 16,64 euros. La société de biopharmacie a confirmé mardi soir un projet d'augmentation de capital d'un montant de 100 à 150 millions d'euros.

On notera aussi dans le même secteur le repli de Stallergenes (-0,94% à 59,20 euros) après la dégradation de recommandation de Goldman Sachs.

Rhodia fait les frais pour sa part de l?abaissement du conseil de JPMorgan à "sous-pondérer" contre "neutre". Le titre du chimiste lâche 2,21% à 15,25 euros.

Côté devises, l'euro s'affaiblit de plus en plus alors que le dossier grec n'est toujours pas réglé et que le Portugal se retrouve à son tour sous pression concernant sa dette. La monnaie européenne est tombée successivement sous la barre de 1,35 dollar puis de 1,34 dollar pour s'échanger contre 1,3342 dollar.

Dans le même temps, le regain de force du billet vert pénalise les cours du pétrole, en baisse. Le baril de WTI vaut 80,71 dollars et le baril de Brent 79,66 dollars.

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Commentaire 1
à écrit le 29/05/2010 à 15:24
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portugal va vite remonter cette crise deta

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