Wall Street repart à la baisse ce jeudi. Les indices new-yorkais avaient pourtant ouvert en territoire positif mais ont cédé leurs gains après la publication de statistiques macro-économiques mitigées. Ils sont par la suite passés dans le rouge, pénalisés par l'appréciation du dollar face à l'euro. Les investisseurs sont en outre incités à la prudence en attendant les chiffres officiels de l'emploi américain, publiés ce vendredi par le département du Travail.

Vers 18h40, le Dow Jones perd ainsi 0,47% à 10.201 points, le S&P 500 recule de 031% à 1.094 points et le Nasdaq est stable à 2.282 points.

Du coté des statistiques, le secteur privé américain a créé 55.000 emplois en mai, selon les données du cabinet en ressources humaines ADP. Il s'agit du quatrième mois consécutif de création nette de postes dans le privé. Mais les économistes escomptaient une performance plus élevé, tablant sur 60.000 emplois. 

Cette première indication n'est pas de nature à rassurer que les investisseurs, à la veille de la publication des chiffres officiels du département du Travail. Les économistes misent sur 513.000 créations nettes de postes (la très grande majorité en raison des emplois temporaire liées au recensement). Mercredi soir, Barack Obama a indiqué que ces chiffres devraient être solides. Mais ce jeudi, Ben Bernanke, le président de la Fed s'est dit inquiet sur le nombre limité d'emplois disponibles.

Par ailleurs, less entreprises américaines ont vu leurs gains de productivité (rapport de la production des entreprises aux heures travaillées) ralentir sensiblement au premier trimestre pour atteindre 2,8% en rythme annuel par rapport aux trois mois précédents où la productivité des entreprises (hors secteur agricole) avait augmenté de 6,3%.

Du coté des valeurs, Anadarko bondit de 2,48% à 45,46 dollars. La compagnie pétrolière a réaffirmé ses objectifs en matière de volumes et d'investissements pour l'année 2010 malgré les conséquences de la marée noire dans le Golfe du Mexique. Anadarko détient 25% du puits dont l'explosion, intervenue il y a cinq semaines, a provoqué cette marée noire. Depuis cette explosion, le titre du groupe a perdu 40% de sa valeur.

JP Morgan grignote 0,14% à 25,02 dollars. La banque d'investissement américaine s'est vu infliger une amende de 33,32 millions de livres (39,8 millions d'euros) par la FSA, l'autorité des marchés financiers britannique, au motif que l'établissement n'avait pas réussi à protéger de manière adéquate des milliards déposés par des clients entre novembre 2002 et juillet 2009.

General Electric prend 0,12% à 16,37 dollars. Le conglomérat industriel a annoncé une coopération avec la maison de négoce japonaise Itochu pour investir dans des projets d'éoliennes et autres sources d'énergie renouvelable.

Ford grimpe de 2,36% à 12,12 dollars après les annonces des ventes de voitures en hausse aux Etats-Unis. Le constructeur automobile a également annoncé qu'il arrêterait au quatrième trimestre la production de Mercury, abandonnant ainsi une marque dont les ventes et les investissements avaient chuté ces dernières années.