La Bourse de Paris résiste à la dégradation de la Grèce

Après avoir ouvert dans le rouge, la Bourse de Paris est revenue à l'équilibre. Les prises de bénéfices restent limitées malgré les quatre séances consécutives de hausse et l'abaissement de la note de la Grèce par Moody's.

Après avoir renoué avec les 3.600 points la veille au terme de quatre séances de hausse d'affilée, le CAC 40 marque le pas ce mardi. Mais si l'indice parisien a d'abord ouvert en baisse, il est depuis repassé dans le vert. A 10h55, le CAC 40 progressait de 0,2% à 3.633,96 points.

Le marché parisien fait preuve de résistance dans un contexte favorable aux prises de bénéfices. Et ce d'autant plus que, écarté des esprits lors des dernières séances, le problème des dettes souveraines revient au premier plan. L'agence de notation Moody's a abaissé la note de la Grèce de quatre crans, la classant un catégorie spéculative. Une annonce qui a freiné le rebond de Wall Street la veille.

Sur la cote parisienne, le secteur bancaire évolue en ordre dispersé. Dexia signe le plus fort repli du CAC 40, en baisse de 1,5% à 3,17 euros. Crédit Agricole laisse 0,2% à 9,25 euros. Mais BNP Paribas avance de 0,5% à 47,73 euros tandis que Société Générale fait encore mieux (+1,2% à 35,45 euros).

La banque rouge et noire a dévoilé ce mardi son plan stratégique à 2015, en plein procès Kerviel. Le groupe donne comme objectif financier un résultat net d'environ 6 milliards d'euros et un ROE (rentabilité des fonds propres) avant impôts de 14% à 15% en 2012. La banque prévoit un ratio de solvabilité core Tier One supérieur à 8% à l'horizon 2012. Par ailleurs, le portefeuille d'actifs toxiques sera réduit de 60% d'ici à 2015.

De son côté, Natixis est repassé dans le vert pour gagner 0,4% à 3,69 euros sur le SBF 120. Dans un entretien à La Tribune, le directeur général de la filiale de la BPCE, Laurent Mignon, estime que la période actuelle n'est pas la bonne pour se désengager de la Coface, même si le redressement de l'assureur-crédit est en bonne voie.

Le secteur automobile réagit diversement à la baisse de 9,3% des ventes de voitures en Europe en mai. Peugeot est attaqué et cède 0,9% à 22,01 euros. A l'inverse, Renault progresse de 1% à 31,78 euros. Michelin gagne également 0,3% à 59,76 euros. HSBC a entamé le suivi de la valeur à surpondérer.

La meilleure performance du CAC 40 est signée STMicroelectronics. Le titre du fabricant de semi-conducteurs bondit de 1,7% à 7,11 euros, à l'image des valeurs du compartiment la veille à Wall Street sur fond de perspectives positives pour le secteur.

Egalement bien orienté, Vivendi prend 1,45% à 17,78 euros et Lagardère gagne 1,4% à 28,24 euros. Selon une étude de PricewaterhouseCoopers, l'industrie des médias et des loisirs devrait retrouver une croissance positive après une année de déclin en 2009 (-3%). L'activité mondiale devrait croître de 5% par an sur la période 2010-2014 pour atteindre 1.690 milliards de dollars.

Sur le SBF 120, le groupe minier Eramet est repassé dans le vert pour gagner 0,45% à 224,80 euros. Le pacte d'actionnaire entre Areva et la famille Duval a été reconduit pour six mois à compter du 1er juillet. Le groupe public nucléaire précise que cette reconduction n'a pas d'incidence sur son projet de céder sa participation de 25,6% dans le cadre de son plan de financement dévoilé fin juin 2009.

Côté devises, l'euro est repassé sous 1,21 dollar après le nouvel abaissement de la note de la Grèce. 1 euro vaut 1,2170 dollar.

Sur les marchés pétroliers, le baril de WTI s'échange contre 74,87 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord contre 74,95 dollars.

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