Rachat de Genzyme : Sanofi-Aventis prêt à prendre son temps

Selon le directeur général du groupe pharmaceutique Chris Viehbacher, le rachat du laboratoire américain devrait pouvoir se faire à un "prix raisonnable" mais les négociations prendront du temps.

Alors que Sanofi-Aventis se heurte toujours au refus de Genzyme sur son offre de rachat, le groupe pharmaceutique a fait le point ce mercredi sur l'état des négociations entre les deux sociétés.

Le directeur général Chris Viehbacher a ainsi indiqué que l'opération devrait pouvoir se faire à un prix raisonnable mais que cela prendrait du temps. D'abord refroidis par ces informations, les investisseurs ont finalement paru satisfaits par la volonté de Sanofi de rester discipliné dans son offre.

Les dernières déclarations de Chris Viehbacher confirment en effet que le groupe n'envisage toujours pas, du moins pour l'instant, une surenchère sur sa proposition. De quoi rassurer les investisseurs qui redoutent que l'opération ne devienne par trop coûteuse. A la Bourse de Paris, le titre Sanofi, en baisse à la mi-séance, a finalement clôturé sur une hausse de 0,47% à 49,44 euros alors que le CAC 40 reculait de 0,5%.

Sanofi met la pression

"Nous croyons que les actionnaires de Genzyme souhaitent ardemment vendre à un prix raisonnable et c'est ce que nous aimerions voir", a déclaré Chris Viehbacher. "Maintenant, nous avons juste besoin d'être capable de nous asseoir avec la direction et de travailler".

Le patron de Sanofi s'exprimait après avoir rencontré certains des actionnaires de Genzyme détenant plus de 50% du capital. Un tour de table destiné à casser la résistance du conseil d'administration du laboratoire américain à son offre. "Il est plus facile de rencontrer les actionnaires de Genzyme que la direction", a fait valoir Chris Viehbacher, ajoutant : "j'espère que cela changera rapidement".

Mettant encore la pression, Chris Viehbacher a souligné ne pas s'attendre à ce que d'autres repreneurs n'émergent tout en excluant pour l'heure une OPA hostile.

De son côté, Genzyme a présenté ce mercredi un important projet de réduction de ses coûts prévoyant le licenciement de 1.000 salariés sur quinze mois afin d'accroître sa rentabilité et de lui permettre d'investir dans des domaines essentiels pour son activité, comme la production.

Total se désengage

Dans le même temps, Total a de son côté confirmé son désengagement complet de Sanofi d'ici 2012. En mai, le groupe pétrolier avait déjà réduit sa part dans Sanofi-Aventis, passant de 7,33% à 5,88% du capital (mais 9,78% des droits de vote). Au cours de clôture de Bourse de l'action Sanofi -Aventis mardi, le solde de la participation de Total est valorisé à 3,8 milliards d'euros.

En attendant la cession de ses dernières parts, Total a fait savoir au début du mois qu'il n'interviendrait pas dans les négociations entre Sanofi et Genzyme mais qu'il jouerait son rôle d'administrateur.

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