Wall Street plombée par les valeurs bancaires

Les places américaines ont terminé dans le rouge ce jeudi, dans le sillage des valeurs bancaires. Les marchés redoutent les conséquences d'une enquête sur les saisies immobilières irrégulières.

Wall Street commence à s'inquiéter des conséquences des saisies immobilières irrégulières. Et les valeurs bancaires en font les frais, terminant la séance en très forte baisse après l'annnonce de l'ouverture par les 50 Etats américains d'une enquête commune sur le dossier. Les marchés ont également été rattrapés par les incertitudes économiques, suite à la hausse des demandes hebdomadaires d'allocations chômage. Le bal des publications va reprendre après la clôture, avec les performances trimestrielles de Google et d'AMD. Le conglomérat General Electric publiera ses résultats ce vendredi.

A la clôture, le Dow Jones recule de 0,01% à 11.095 points, le Nasdaq abandonne 0,24% à 2.435 points et le S&P 500 cède 0,36% à 1.174 points.

Sur le front des statistiques, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage ont progressé la semaine dernière, avec 462.000 dossiers déposés. Les économistes n'escomptaient que 445.000 demandes. La moyenne mobile sur quatre semaines, considérée comme plus représentative d'une tendance, est également ressortie en hausse. Mais le nombre de chômeurs indemnisés a reculé.

Par ailleurs, le déficit commercial américain s'est creusé plus fortement que prévu en août en raison d'une forte hausse des importations. Il s'élève ainsi à 46,35 milliards de dollars, contre 42,6 milliards en juillet et 44 milliards escomptés par les analystes. Les exportations ont augmenté de seulement 0,2% à 153,87 milliards de dollars, moins qu'attendu, mais atteignent tout de même leur plus haut niveau depuis août 2008.

Enfin, les prix à la production ont progressé de 0,4% en septembre par rapport au mois précédent. Cette évolution s'explique notamment par la hausse de 1,2% des prix des produits finis agroalimentaires et celle de 0,5% des prix des produits énergétiques. L'inflation de base, hors alimentation et énergie, est restée contenue (0,1%).

Du côté des valeurs, les grandes banques américaines ont terminé en très forte baisse, plombées par les craintes de possibles retombées financières dans le dossier des saisies immobilières douteuses. Elles sont accusées au mieux de négligence, au pire de fausses déclarations. Surtout, ces établissements pourraient être contraints, à plus long terme, de racheter pour des milliards de dollars de prêts immobiliers. Bank of America chute ainsi de 5,19% à 12,60 dollars, JPMorgan recule de 2,96% à 38,66 dollars, Citigroup abandonne 4,47% à 4,06 dollars et Wells Fargo cède 4,22% à 24,72 dollars.

Yahoo s'envole de 4,46% à 15,93 dollars après avoir déjà grimpé de près de 6% jeudi. Le titre est porté par des rumeurs de rachat, relayées par le Wall Street Journal et par l'agence Reuters. Selon cette dernière, plusieurs sociétés de capital-investissement auraient approché ces deux dernières semaines des groupes de médias et d'Internet comme News Corp (-0,64% à 14,08 dollars) et AOL (-0,68% à 24,95 dollars), afin de sonder leur intérêt pour le portail Internet californien. Une éventuelle offre serait liée à la vente par Yahoo de sa participation de 40% dans le chinois Alibaba.

Hewlett-Packard recule de 0,19% à 42,13 dollars. Le premier fabricant mondial d'ordinateurs a vu sa part de marché nettement reculer au troisième trimestre. Elle est passée de 18,9% à 17,5% alors que ses ventes ont baissé de 0,5% sur un marché global en hausse de 8%. Son compatriote Dell gagne 0,98% à 14,27 dollars. Ses ventes ont augmenté de 9% entre juillet et septembre, grâce au marché professionnel, mais ses performances en Amérique du Nord sont décevantes.

Ford grimpe de 1,98% à 13,91 dollars malgré la chute de 16% de ses ventes en Europe au mois de septembre. Mais le deuxième constructeur automobile américain profite du relèvement de la recommandation de Deutsche Bank. L'intermédiaire est passé à "acheter" sur le titre, contre "conserver" précédemment, relevant son objectif de cours de 14,50 à 19,50 dollars. Il met en avant une évolution favorable de la demande et de gains de parts de marché.

A l'opposé, Apollo Group plonge de 22,23% à 38 dollars. Le premier groupe privé d'enseignement américain a indiqué mercredi soir qu'il retirait ses objectifs de résultat pour son nouvel exercice décalé 2010-2011. Il met en avant une baisse significative des inscriptions (de l'ordre de 10%), ainsi qu'un environnement règlementaire incertain. Dans son sillage, Corinthian Colleges et DeVry chutent également.

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